v. n. et act. en termes de Blason, c'est diviser l'écu en quatre quartiers ou davantage, ce qui arrive lorsqu'il est parti et coupé, c'est-à-dire divisé par une ligne perpendiculaire et une horizontale. Voyez QUARTIER.

On dit que quelqu'un porte écartelé, quand il porte l'écu ainsi parti et coupé.

On écartele en deux manières, en croix et en sautoir. L'écart en sautoir se fait par une ligne horizontale et une perpendiculaire, qui se croisent à angles droits. L'écart en sautoir se fait par deux lignes diagonales qui se coupent au centre de l'écu.

Quand l'écart est fait en croix en blasonnant, on nomme d'abord les deux quartiers du chef, premier et second ; et ceux de la pointe, troisième et quatrième, en commençant par la droite.

Quand il est fait en sautoir, on nomme le chef et la pointe, premier et second quartiers ; le côté droit est le troisième, le gauche est le quatrième.

Celui qui a amené l'usage d'écarteler, est, à ce qu'on dit, René roi de Sicîle en 1435, qui écartela de Sicile, d'Aragon, de Jérusalem, etc. L'écartelure sert quelquefois à distinguer les puinés de l'ainé.

Colombière compte douze façons d'écarteler ; d'autres en comptent davantage, dont voici les exemples. Parti en pal, quand l'écu est divisé du chef à la pointe ; voyez PAL : parti en croix, quand la ligne perpendiculaire est traversée d'une horizontale d'un côté de l'écu à l'autre ; voyez CROIX : parti de six pièces, quand l'écu est divisé en six parts ou quartiers : parti de dix, de douze, de seize, de vingt, et de trente-deux, quand il est divisé en dix, douze, etc. parties ou quartiers. Voyez Chambers et Ménetr.