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Catégorie : Grammaire & Physique
(Grammaire et Physique) matière enflammée qui sort d'un nuage avec bruit et violence. Ce mot est masculin et féminin : on dit frappé de la foudre, et le foudre vengeur. Cependant on ne l'emploie guère qu'au féminin dans les livres de physique : on dit la matière de la foudre. Foudre au pluriel n'est guère que masculin : on dit les foudres vengeurs, plutôt que les foudres vengeresses.

Foudre diffère de tonnerre 1°. en ce que le premier ne se dit guère que de la matière enflammée qui s'échappe des nues ; au lieu que le second se dit aussi de cette même matière, en tant qu'elle roule avec bruit au-dedans des nuages : ainsi on dit j'ai entendu plusieurs coups de tonnerre, plutôt que j'ai entendu plusieurs coups de foudre. 2°. Foudre s'emploie souvent au figuré, et tonnerre toujours au propre : on dit un foudre de guerre, un foudre d'éloquence, les foudres de l'église, &c.

La matière de la foudre et celle du tonnerre sont donc la même chose : ainsi nous renvoyons au mot TONNERRE ce que nous avons à dire sur ce sujet. Nous nous contenterons de faire ici quelques observations.

La matière de la foudre parait être la même que celle de l'électricité, sur quoi voyez les artic. COUP-FOUDROYANT, ELECTRICITE, FEU ELECTRIQUE, et surtout les mots TONNERRE et METEORE.

La foudre est beaucoup plus fréquente dans les endroits où le terrain exhale plus de soufre ; au lieu qu'elle est rare dans les pays humides, froids, et couverts d'eau. Le terrain n'est pas sulphureux en Egypte, ni en Ethiopie : aussi la foudre est-elle rare dans ces pays. Les anciens disaient comme par une espèce de proverbe : les Ethiopiens ne craignent point la foudre, ni les habitants de la Gaule les tremblements de terre. Voyez Plutarque, traité de la superstition, chap. IIIe Mais l'Italie est un pays très-rempli de soufre ; ce qui fait qu'il est très-sujet au tonnerre : c'est aussi pour cela qu'il tonne toute l'année à la Jamaïque.

L'utilité de la foudre est 1°. de rafraichir l'athmosphère ; en effet, on observe presque toujours qu'il fait plus froid après qu'il a tonné : 2°. de purger l'air d'une infinité d'exhalaisons nuisibles, et peut-être même de les rendre utiles en les atténuant. On prétend que la pluie qui tombe lorsqu'il tonne, est plus propre qu'une autre à féconder les terres.

Selon les observations de M. Musschenbroeck, il tonne à Utrecht quinze fois par an, année moyenne ; il a remarqué aussi que la direction et la nature du vent ne fait en général rien à la foudre, mais qu'il tonne plus communément par un vent de sud. La foudre est plus fréquente l'été que l'hiver, parce que les exhalaisons qui s'élèvent de la terre par la chaleur, sont en plus grand nombre. Selon le même physicien, la matière des globes de feu est la même que celle de la foudre. Voyez GLOBE DE FEU. Il fait quelquefois des éclairs et du tonnerre en temps serein ; ce que M. Musschenbroeck attribue aux exhalaisons qui s'enflamment avant d'être montées assez haut pour produire des nuages. Une grande pluie diminue la foudre, ou même la fait cesser, parce que cette pluie emporte avec elle une grande partie de la matière qui contribue à former la foudre. Quelquefois la nuée est si épaisse, qu'elle empêche de voir l'éclair, quoiqu'on entende la foudre.

Pour juger de la distance de la foudre, voyez ÉCLAIR.

Plusieurs liqueurs fermentent par l'action de la foudre ; d'autres cessent de fermenter, comme le vin et la bière ; d'autres se gâtent, comme le lait. Ces phénomènes si simples sont très-difficiles à expliquer, et nous ne l'entreprendrons point.

On peut détourner la foudre en tirant des coups de canon ; le son des cloches est un moyen bien moins sur ; il produit quelquefois plus de mal que de bien, il fait crever la nue au-dessus de l'endroit où l'on sonne, au lieu de la détourner. Voyez l'hist. de l'acad. de 1718.

Les Priscillianistes croyaient que la foudre était un effet du démon ; mais leur opinion a été condamnée dans un concile, qui, comme l'observe M. Musschenbroeck, s'est conduit très-sagement en cela. (O)

* FOUDRE, pierres de (Histoire naturelle et Physique) pierre dont le vulgaire pense que la chute, ou même la formation du tonnerre est toujours accompagnée. Leur existence est fort douteuse. M. Lemery croit pourtant qu'il n'est pas absolument impossible que les ouragans, en montant rapidement jusqu'aux nues, n'enlèvent avec eux des matières pierreuses et minérales, qui s'amollissant et s'unissant par la chaleur, forment ce qu'on appelle pierre de foudre. Si cette idée de M. Lemery n'est pas une vision, il ne s'en manque guère.

Ce qu'on a pris pour une pierre de foudre, est une matière minérale, fondue et formée par l'action du tonnerre, ou peut-être même quelque substance, telle que la terre en renferme beaucoup dans les endroits où elle a été fouillée par des volcans qui se sont éteints.

Le tonnerre étant venu à tomber dans ces endroits, et le peuple y ayant ensuite rencontré ces substances qui portent extérieurement des empreintes évidentes de l'action du feu, il les aura prises pour ce qu'il a appelé des pierres de foudre.

FOUDRE, (Medec. et Anatomie) Les Médecins recherchent très-curieusement quelle peut être la cause de la mort des hommes et des animaux qui périssent d'un coup de foudre, sans qu'on leur trouve aucun mal, ni aucune trace de ce qui peut leur avoir ôté la vie. Meurent-ils par la frayeur que leur fait le fracas horrible du tonnerre, et le grand feu dont ils se voient environnés ? Sont-ils étouffés par la vapeur du soufre allumé, qui est le poison le plus prompt pour tous les animaux ? Ou bien ne pourrait-on pas croire aussi que lorsque la foudre éclate, et qu'elle chasse l'air de l'endroit où elle agit, en lui faisant perdre en même temps son élasticité, les animaux se trouvent alors comme dans un vide parfait, et meurent de la même manière que ceux que l'on enferme sous le récipient d'une pompe pneumatique ? Il est assez vraisemblable que ces trois causes séparément ou conjointement, produisent la destruction de la machine.

Scheuchzer raconte qu'une femme qui portait son enfant sur ses bras, fut touchée d'un coup de foudre dont elle mourut, sans que l'enfant en reçut le moindre mal : on voit par cet exemple, que la frayeur seule peut avoir procuré la mort de cette femme, puisque les deux autres causes ne paraissent point avoir eu lieu dans cette occasion.

Lower et Willis ayant ouvert un jeune homme qui avait été frappé de la foudre, lui trouvèrent le cœur sain et les poumons très-gonflés ; ce jeune homme n'était donc pas mort par la troisième cause, mais par l'une des deux premières.

D'autres cas nous apprennent que les hommes peuvent mourir de frayeur, ou que la terreur peut les réduire à l'extrémité : deux exemples suffiront pour le prouver. Le tonnerre étant tombé en 1717 sur la tour de S. Pierre à Hambourg, un jeune garçon de quinze ans qui dormait sur une chaise, en fut tellement saisi, qu'il demeura quelque temps sans mouvement et sans sentiment. La tour de ville d'Epéries, dans la haute Hongrie, ayant été frappée de la foudre la même année 1717, un étudiant qui se tenait près d'une fenêtre, tomba par terre presque mort, et ne reprit ses esprits que par les secours de la Médecine.

On dit que MM. du Verney, Pitcarn, et autres, ayant ouvert plusieurs personnes qui avaient été frappées de la foudre, leur trouvèrent les poumons affaissés, comme ceux des animaux qu'on fait mourir dans le vide. La cause de la mort de ces personnes sera donc ici la troisième de celles que nous avons exposées.

Enfin quelquefois la foudre opère sur le corps de ceux qu'elle fait périr, plusieurs phénomènes fort étranges ; et les mémoires de l'académie de Petersbourg m'en fournissent un exemple trop curieux pour le passer sous silence : ces mémoires rapportent, tom. VI. pag. 383. que dans la dissection du cadavre d'un homme tué d'un coup de foudre à Petersbourg, le bas-ventre et la verge furent trouvés prodigieusement enflés. La peau, du côté gauche, ressemblait à du cuir brulé ; toutes les autres parties du corps avaient une couleur de pourpre, excepté le cou qui était rouge comme de l'écarlate : on apercevait les marques d'une petite hémorrhagie à l'oreille droite : sur le dessus de la tête se voyait une légère blessure, comme si le péricrane avait été déchiré ; et le crane n'avait point souffert : le cerveau néanmoins était rempli de sang très-fluide, et l'étui des vertèbres d'une grande abondance de sérosités : les poumons étaient noirâtres et tombés, le cœur privé de sang, de même que les vaisseaux qui l'entourent : la vésicule du fiel et la vessie urinaire étaient affaissés et entièrement vides, tandis que les uretères se trouvaient extrêmement distendus par la quantité d'urine qu'ils contenaient.

Toutefais, quand l'on rencontre de tels phénomènes, ou simplement des meurtrissures et des blessures à ceux qui sont morts de la foudre, ce n'est pas tant leur mort qui surprend que la route tout à fait singulière que la foudre a prise, en causant les meurtrissures, les plaies, et les blessures des parties externes ou internes : mais il est vrai que ces sortes de singularités de la foudre ne sont pas particulières aux corps animés. Voyez FOUDRE, (Physique) (D.J.)

FOUDRE, (Mythologie) sorte de dard enflammé dont les Peintres et les Poètes ont armé Jupiter. Célus, dit la Fable, ayant été délivré par Jupiter de la prison où le tenait Saturne, pour récompenser son libérateur, lui fit présent de la foudre, qui le rendit maître des dieux et des hommes. Suivant les Poètes, ce sont les Cyclopes qui forgent les foudres du père des immortels. Virgile ajoute que dans la trempe des foudres les Cyclopes mêlaient les terribles éclairs, le bruit affreux, les trainées de flammes, la colere de Jupiter, et la frayeur des humains.

Fulgores nunc terrificos, sonitumque, metumque

Miscebant operi, flammisque sequacibus iras.

Aeneid. VIII. 431.

Stace est le seul des anciens qui ait donné la foudre à la déesse Junon ; car Servius assure, sur l'autorité des livres étrusques, dans lesquels tout le cérémonial des dieux était réglé, qu'il n'y avait que Jupiter, Vulcain, et Minerve, qui pussent la lancer. Chaque foudre renfermait trois rayons de grêle, trois de pluie, trois de feu, et trois de vents.

La foudre de Jupiter est figurée en deux manières ; l'une, en une espèce de tison flamboyant par les deux bouts, qui ne montrent qu'une flamme ; l'autre, en une machine pointue des deux côtés, armée de deux flèches. Lucien semble lui donner cette dernière forme, lorsqu'il nous représente fort plaisamment Jupiter se plaignant de ce qu'ayant depuis peu lancé sa foudre longue de dix pieds contre Anaxagore, qui niait l'existence des dieux, Périclès détourna le coup qui porta sur le temple de Castor et de Pollux, et le réduisit en cendres : par cet événement, la foudre s'était presque brisée contre la pierre ; et ses deux principales pointes avaient été tellement émoussées, que le maître des dieux ne pouvait plus s'en servir sans les racommoder.

La principale divinité de Séleucie, selon Pausanias, était la foudre, qu'on honorait avec des hymnes et des cérémonies toutes particulières ; peut-être était-ce Jupiter même qu'on honorait ainsi sous le symbole de la foudre. Quoiqu'il en sait, on voit sur quelques médailles de cette ville un foudre posé sur une table que Tristan prend pour un autel ; et il regarde ces médailles comme un monument de ce culte subsistant encore sous Eliogabale et Caracalla, de qui sont les médailles.

La foudre représentait un pouvoir égal aux dieux ; c'est pourquoi Apelles peignit Alexandre dans le temple de Diane d'Ephèse, tenant la foudre à la main : c'est encore par cette raison qu'on trouve sur les médailles romaines, que la foudre y accompagne quelquefois la tête des empereurs, comme dans des médailles d'Auguste. La flatterie des peuples asservis s'est portée à des bassesses bien plus étranges.

Icquez me parait plus heureux que Ménage dans l'étymologie du mot foudre ; il le dérive de fudr, terme de la langue des Cimbres, qui signifie chaleur, brulure, et mouvement rapide. (D.J.)

FOUDRE, (Littérature) les surprenans effets que produit la foudre, ont fourni de tout temps une ample matière à la superstition des peuples. Les Romains serviront de preuve, et me dispensent d'en chercher ailleurs.

Ils distinguaient deux sortes de foudre, celles du jour et celles de la nuit ; ils donnaient les premières à Jupiter, et les secondes au dieu Summanus ; et si la foudre grondait entre le jour et la nuit, ils l'appelaient fulgur provorsum, et l'attribuaient conjointement à Jupiter et à Summanus.

Non contens de cette distinction générale, ils tiraient toutes sortes de présages de la foudre. Quand, par exemple, elle était partie de l'orient, et que n'ayant fait qu'effleurer quelqu'un, elle retournait du même côté, c'était le signe d'un bonheur parfait, summae felicitatis praesagium, comme Pline le raconte à l'occasion de Silla. Les foudres qui faisaient plus de bruit que de mal, ou celles qui ne signifiaient rien, étaient nommées vana et bruta fulmina ; celles qui promettaient du bien et du mal s'appelaient fatidica fulmina ; et la plupart des foudres de cette espèce étaient prises pour une marque de la colere des dieux : telle fut la foudre qui tomba dans le camp de Crassus ; elle fut regardée comme un avant-coureur de sa défaite ; et telle encore, selon Ammien Marcellin, fut celle qui précéda la mort de l'empereur Valentinien. De ces foudres de mauvaise augure, il y en avait dont on ne pouvait éviter le présage par aucune expiation, inexpiabîle fulmen ; et d'autres, dont le malheur pouvait être détourné par des cérémonies religieuses, piabîle fulmen.

La langue latine s'enrichit de la sotte confiance qu'on donnait aux augures tirés de la foudre. On appela conciliaria fulmina celles qui arrivaient lorsqu'on délibérait de quelque affaire publique ; auctorativa fulmina, celles qui tombaient après les délibérations prises, comme pour les autoriser ; monitoria fulmina, celles qui avertissaient de ce qu'il fallait éviter ; deprecaria fulmina, celles qui avaient apparence de danger, sans qu'il y en eut pourtant effectivement ; postulatoria fulmina, celles qui demandaient le rétablissement des sacrifices interrompus ; familiaria fulmina, celles qui présageaient le mal qui devait arriver à quelque famille ; publica fulmina, celles dont on tirait des prédictions générales pour trois cent ans ; et privata fulmina, celles dont les prédictions particulières ne s'étendaient qu'au terme de dix années.

Ainsi les Romains portèrent au plus haut comble d'extravagance ces folies ; ils vinrent jusqu'à croire que le tonnerre était un bon augure, quand on l'entendait du côté droit, et qu'il était au contraire un signe fatal, quand on l'entendait du côté gauche ; il n'était pas même permis, suivant le rapport de Cicéron, de tenir les assemblées publiques lorsqu'il tonnait, Jove tonante, fulgurante, comitia populi habere nefas.

Les endroits frappés de la foudre étaient réputés sacrés ; et comme si Jupiter eut voulu se les approprier, il n'était plus permis d'en faire des usages prophanes. On y élevait des autels au dieu tonnant, avec cette inscription, deo fulminatori. Les aruspices purifiaient tout lieu sans exception sur lequel la foudre était tombée, et le consacraient par le sacrifice d'une brebis appelée bidents, c'est-à-dire à qui les dents avaient poussé en-haut et en-bas ; ce lieu séparé de tout autre, s'appelait bidental, du nom de la brebis qu'on avait immolée, et on regardait pour impies et pour sacriléges ceux qui le prophanaient ou en remuaient les bornes ; c'est-là ce qu'Horace appelle quelque part movère bidental.

Tout ce qui avait été brulé ou noirci par la foudre était placé sous un autel couvert, et les augures étaient chargés de ce soin. On employait en particulier certains prêtres nommés par Festus strufertari, pour purifier les arbres foudroyés. Ils faisaient à ce sujet un sacrifice avec de la pâte cuite sous la cendre, comme nous l'apprend l'inscription tirée d'une table de bronze antique trouvée à Rome, et citée par nos antiquaires.

Avant cette purification, les arbres frappés de la foudre passaient pour être funestes, et personne n'osait en approcher. Aussi dans le Trinummus de Plaute, act. IIIe sc. 2. un esclave voulant détourner un vieillard d'aller à une maison de campagne, il lui dit : gardez-vous-en bien ; car les arbres y ont été frappés de la foudre ; les pourceaux y meurent ; les brebis y deviennent galeuses, et perdent leur taison.

Pline rapporte qu'il n'était pas permis de bruler le corps de ceux que la foudre avait tués, et qu'il fallait simplement les inhumer, suivant l'ordonnance de Numa. En effet Festus, au mot occisum, cite deux lois à ce sujet : homo si fulmine occisus est, ei justa nulla fieri oportet ; l'autre est conçue en ces termes : si hominem fulminibus occisit, ne suprà genua tollito ; au lieu que l'usage contraire se pratiquait dans les funérailles ordinaires, où l'on mettait les corps sur les genoux pour les baiser et pour les laver, comme il parait par ces vers d'Albinovanus :

At miseranda parents suprema neque oscula fixit,

Frigida nec movit membra, tremente sinu.

Il faut, pour le dire en passant, que ce point de religion n'en fût pas un chez les Grecs, puisque Capanée, après avoir été frappé du feu de Jupiter, reçut les honneurs du bucher, et qu'Evadné sa femme s'élança dans les flammes, pour confondre ses cendres avec celles de son cher époux. Mais les Romains s'éloignèrent de cette idée et en prirent une autre, dans la persuasion que les personnes mortes d'un coup de foudre avaient été suffisamment purifiées par le feu, qui les avait privés de la vie.

Enfin on regardait généralement tous ceux qui avaient eu le malheur de périr par la foudre, comme des scélérats et des impies, qui avaient reçu leur châtiment du ciel ; et c'est par cette raison que l'empereur Carus, qui fut plein de courage et de vertus, est mis au rang des mauvais princes par quelques auteurs.

Ce détail suffit, sans-doute, pour faire connaître les égarements de la superstition payenne ; sur laquelle Séneque observe judicieusement, que c'est une marque d'un esprit faible que d'ajouter foi à de pareilles sottises, et de s'imaginer que Jupiter lance les foudres, qu'il renverse les colonnes, les arbres, les statues, et même ses images ; ou que laissant les sacriléges impunis, il s'amuse à bruler ses propres autels, et à foudroyer des animaux innocens. Le genre humain, quoiqu'aujourd'hui plus éclairé sur la nature et la formation de la foudre, n'est pas encore guéri de toutes ces vaines superstitions.

Cependant le lecteur curieux de morceaux de littérature sur cet article, en trouvera beaucoup dans les savants commentateurs de Pline, de Perse, de Juvénal, et de Stace ; dans Saumaise sur Solin, dans Josephe, dans Scaliger sur Varron ; dans les dictionnaires et les auteurs d'antiquités romaines. (D.J.)

FOUDRE, en Architecture, ornement de sculpture en manière de flamme tortillée avec des dards, qui servait anciennement d'attribut aux temples de Jupiter, comme il s'en voit encore au plafond de la corniche dorique de Vignole, et aux chapiteaux du portique de Septime Sévère à Rome. (P)

FOUDRES, (Jardinage) ce sont des touffes très-garnies qui viennent au pied des plantes qui portent des fleurs. (K)

* FOUDRE, (Tonnelier) vaisseau de bois ou tonneau d'une capacité extraordinaire, et garni de cercles de fer, dont on se sert en plusieurs endroits de l'Allemagne pour renfermer le vin et le conserver plusieurs années. Voyez les art. TONNEAU, TONNE.




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