S. f. (Grammaire et Jurisprudence) pris dans le sens littéral signifie le tronc d'un arbre ; on emploie ce terme dans un sens figuré en matière de généalogies et de propres pour désigner celui qui est l'auteur commun de plusieurs personnes : on le compare à la souche ou tronc d'un arbre, dont ces autres personnes sont les branches ; on appelle donc souche ou tige commune celui duquel sont issus d'autres personnes.

Les immeubles qui n'ont pas encore été transmis par succession, ne forment que des acquêts quand ils ont fait souche, c'est-à-dire, qu'ils ont passé du père au fils, ou d'un collatéral à un autre par voie de succession : on dit qu'ils ont fait souche, parce que le défunt est regardé comme la souche d'où procede l'héritage qui devient propre. Voyez PROPRE et COUTUME SOUCHERE.

Succéder par souches in stirpes, c'est lorsque plusieurs personnes viennent par représentation d'un défunt, et ne prennent tous ensemble que ce qu'il aurait pris, au lieu que ceux qui succédent par tête, prennent chacun jure suo leur portion virile. Voyez REPRESENTATION, SUCCESSION, PARTAGE. (A)

SOUCHE de cheminée, (Architecture) c'est un tuyau composé de plusieurs tuyaux de cheminée, qui parait au-dessus d'un comble ; il ne doit être élevé que de trois pieds plus haut que le faite. Les tuyaux d'une souche de cheminée sont ou adossés au devant les uns des autres, comme on les faisait anciennement, ou rangés sur une même ligne, et joints par leur épaisseur, comme on le pratique quand ils sont dévoyés.

Les souches de cheminée se font ordinairement de plâtre pur, pigeonné à la main, et on les enduit des deux côtés de plâtre au panier. Dans les bâtiments considérables, on les construit de pierre ou de brique de quatre pouces, avec mortier fin et crampons de fer.

Souche feinte ; souche qu'on élève sur un toit, pour répondre à la hauteur, à la figure, à la situation des autres, et leur faire symmetrie.

Souche ronde ; tuyau de cheminée de figure cylindrique en manière de colonne creuse, qui sort hors du comble, ainsi qu'il y en a au palais à Paris. Ces sortes de souches ne se partagent point par des languettes pour plusieurs tuyaux ; mais elles sont accouplées ou grappées, comme celles par exemple du château de l'Escurial, à sept lieues de Madrid, en Espagne. Daviler. (D.J.)

SOUCHE, (Hydraulique) est le tuyau qui s'élève au milieu d'un bassin et d'où sort le jet ; on le soude à plomb sur la conduite et du même diamètre, et il est terminé par un ajutage de cuivre soudé, et qui se dévisse pour nettoyer les ordures qui empêchent l'effet de l'eau. (K)

SOUCHE, (Comm. en détail) les détailleurs nomment ainsi la plus longue des deux pièces de bois qui composent ce que les marchands appellent une taille, sur laquelle ils marquent avec des hoches les marchandises qu'ils donnent à crédit. (D.J.)

SOUCHE, (Exploitat. des bois) c'est la partie de l'arbre qui est à fleur de terre et qui tient aux racines. On l'appelle aussi sepée ; mais ce dernier terme ne se dit guère que des arbres, du tronc desquels il sort diverses tiges.