S. m. (Grammaire et Jurisprudence) en terme de palais, est le service que les officiers de certains tribunaux font seulement pendant six mois : les officiers du grand-conseil, ceux de la chambre des comptes de Paris, et de la cour des monnaies servent par semestre. Il y a aussi quelques parlements qui sont semestres, c'est-à-dire où les officiers servent de même par semestre. Quand il s'agit d'enregistrement, d'ordonnances, édits ou déclarations, ou de quelque affaire qui intéresse toute la compagnie, on assemble les deux semestres, c'est-à-dire toute la compagnie. (A)

SEMESTRE, dans l'Art militaire, est en France une permission qui s'accorde alternativement aux officiers, de s'absenter de leurs compagnies pendant le quartier d'hiver.

Les semestres ont été différents, selon les différentes conjonctures. Après la paix de Nimegue, il fut fait une ordonnance le 20 Aout 1679, qui permettait à la moitié des officiers de l'infanterie de s'absenter pendant les mois de Septembre, Octobre et Novembre ; et à l'autre moitié pendant les mois de Décembre, Janvier et Février suivants, à condition de servir tous ensemble pendant les six autres mois.

En 1681, il fut permis aux deux tiers des officiers de cavalerie, infanterie et dragons, de s'absenter pendant Novembre, Décembre, Janvier et Février ; pour l'autre tiers s'absenter l'année suivante pendant les quatre mêmes mois, avec l'un des deux tiers qui avait eu congé l'année précédente.

En 1682, il fut permis au tiers seulement desdits officiers, de s'absenter pendant ces quatre mois, de manière qu'en trois années consécutives, tous les officiers pussent successivement profiter de ce congé. Cette dernière disposition a subsisté depuis. Code militaire de Briquet. (Q)