adj. terme d'Ecole ; la plupart des philosophes emploient le mot volontaire dans le même sens que celui de spontanée, et ils l'appliquent à ce qui procede d'un principe intérieur, accompagné d'une parfaite connaissance de cause : comme lorsqu'un chien court à son manger, ils disent que c'est-là un mouvement volontaire.

Aristote et ses sectateurs restraignent le terme de volontaire aux actions produites par un principe intérieur qui en connait toutes les circonstances. Ainsi pour qu'une action soit volontaire, ils demandent deux choses ; la première, qu'elle procede d'un principe intérieur ; comme lorsqu'on se promene pour se divertir, ils disent que cette action est volontaire, parce que c'est un effet de la volonté qui commande, et de la faculté mouvante qui obéit, l'une et l'autre étant des principes intérieurs. Au contraire, le mouvement d'un homme que l'on traine en prison est une action involontaire, parce qu'elle ne part ni de sa volonté, ni de sa faculté mouvante.

La seconde condition, est que celui qui fait l'action en connaisse la fin et les circonstances ; et dans ce sens-là, les actions des bêtes brutes, des enfants, et de ceux qui dorment ne sont pas proprement des actions volontaires.

VOLONTAIRE, adj. dans l'économie animale, se dit des mouvements qui dépendent de la volonté. Voyez MOUVEMENT.

Les mouvements volontaires sont exécutés par les esprits animaux ; l'âme n'est qu'une cause déterminante de ces mouvements. L'ame raisonnable détermine par ses volontés décisives les mouvements volontaires et libres des hommes. Les mouvements volontaires dépendent de la faculté déterminante que l'âme exerce sur le corps. Le sommeil suspend les mouvements volontaires. Les mouvements volontaires peuvent être supprimés dans une partie sans que le sentiment soit éteint.

VOLONTAIRE Juridiction, (Jurisprudence) Voyez JURISDICTION VOLONTAIRE. (A)

VOLONTAIRE, s. m. (Grammaire et Art militaire) celui qui entre dans un corps de troupe, librement, sans solde, sans pacte, sans rang fixe, seulement pour servir son roi, son pays, et apprendre le métier de la guerre.

VOLONTAIRE, adj. (Grammaire et Morale) on donne le nom de volontaire à un enfant qu'on ne fait obéir que par la violence, et qui suit, indépendamment de son devoir et de ses supérieurs, tous les caprices de son esprit.