(Langue française) ce verbe se dit élégamment au figuré pour subjuguer, surmonter, vaincre. La philosophie, dit M. de la Rochefoucaut, triomphe aisément des maux passés et des maux à venir, mais les maux présents triomphent d'elle. L'hypocrisie triomphe tous les jours de la vertu. Ce verbe s'emploie encore noblement pour exceller en quelque chose. Quand il est sur cette matière il triomphe, c'est-à-dire il excelle. Il triomphe sur la générosité, sur la délicatesse des sentiments. Enfin triompher se prend aussi en mauvaise part pour tirer vanité des vices. Tibere à Rome, comme dans l'île de Caprée, triomphait de ses dérèglements et de sa perfidie. (D.J.)