Français

adj. (Langue française) Ce terme tiré du latin, est utile, expressif et beau ; mais il faut remarquer qu'il se prend en deux sens différents. Quand il se dit des fruits, de l'esprit et de ses qualités, il signifie mûr, formé avant le temps ordinaire. Ce sont des fruits prématurés ; c'est un esprit prématuré, une sagesse prématurée. La mort ne peut être prématurée à un consulaire ; mais quand on dit, par exemple, qu'une affaire est prématurée, cela signifie qu'il n'est pas encore temps de l'entreprendre. Cette entreprise est prématurée, c'est-à-dire, il n'est pas encore temps de l'exécuter. (D.J.)
PROMENOIR, (Langue française) Le premier mot s'est maintenu pour signifier un lieu où l'on se promene, et le second a vieilli : on aurait dû le conserver, parce qu'il enrichissait notre langue, et que du temps de Louis XIV. on mettait une différence entre ces deux mots tirée des choses même. Promenade désignait quelque chose de plus naturel ; promenoir tenait plus de l'art. De belles promenades étaient, par exemple, des plaines ou des prairies ; de beaux promenoirs étaient des lieux plantés selon les alignements de l'art. Le cours de la Reine s'appelait un beau promenoir, et la plaine de Grenelle une belle promenade. (D.J.)

S. f. (Langue française) vierge ; nos pères appelaient de bonne-foi pucelles, toutes les filles. Fraissard, tome I. pag. 10. a dit ; " Et demoura ledit messire Jean de Haynaut, à la prière de la reine, à petite compagnie de ses gens entre les Anglais, qui toujours lui faisaient tout honneur et la compagnie qu'ils pouvaient ; et aussi faisaient les dames du pays, dont il y avait grand faison, comtesses, et autres grandes dames et gentes pucelles ". Et dans le roman de la Rose :

Mouvait adonc une pucelle

S. f. (Langue française) vieux mot qui veut dire chemise, habit de chambre.

Femme est plus couste, et plus mignote,

En sa quanie qu'en sa cotte ;

La quanie qui est blanche

Senefie que douce et franche

était celle qui la vestait.