Français

S. m. (Langue française) le terme de valet a été autrefois un titre honorable. Les fils des empereurs étaient appelés varlets ou valets ; Villehardouin s'en sert en plusieurs endroits de son histoire de Constantinople. Fauchet et Pasquier nous apprennent, que les écuyers tranchants étaient appelés varlets. Duchesne dans l'histoire de la maison de Richelieu, rapporte un titre de l'an 1201. dans lequel Guillaume Duplessis se qualifie de valet, qui signifie, dit l'historien, écuyer ou damoisel ; et il ajoute cette particularité, que les nobles qui s'intitulaient valets, donnaient à connaître par-là, qu'étant issus de chevaliers, ils prétendaient à l'ordre de chevalerie obtenu par leurs pères. Il cite ensuite plusieurs titres anciens, où un particulier qualifié valet, se dit fils d'un chevalier. Gasse, ancien poète, parlant du jeune Richard, duc de Normandie, dit :

adj. (Langue française) M. de Saint Evremond a fait une dissertation pour prouver que cette épithète designe toujours un défaut : voici comment il se trouva engagé à écrire sur ce sujet en 1667. Quelqu'un ayant dit en louant le cardinal de Richelieu, qu'il avait l'esprit vaste, sans y ajouter d'autre épithète, M. de Saint-Evremond soutint que cette expression n'était pas juste ; qu'esprit vaste se prenait en bonne ou en mauvaise part, selon les choses qui s'y trouvaient jointes ; qu'un esprit vaste, merveilleux, pénétrant, marquait une capacité admirable, et qu'au contraire un esprit vaste et demesuré était un esprit qui se perdait en des pensées vagues, en de vaines idées, en des desseins trop grands, et peu proportionnés aux moyens qui nous peuvent faire réussir. Madame de Mazarin, la belle Hortense prit parti contre M. de Saint-Evremond, et après avoir longtemps disputé, ils convinrent de s'en rapporter à MM. de l'académie.