S. f. (Grammaire) soins pris d'avance contre les inconvénients prévus d'une chose, quelle qu'elle sait. On ne peut prendre trop de précautions en traitant avec un inconnu. Il y a des occasions où leur excès insulte un homme de bien reconnu, un ami, un parent, etc. On prend des remèdes de précaution qui dérangent communément la santé. On ne peut user de trop de précautions quand on parle de la religion et du gouvernement, surtout en public ; mais notre sort est abandonné à tant de causes éloignées et secrètes, qu'il n'y a sortes de précautions qui puissent assurer notre repos. Si vous faites un long voyage, précautionnez-vous de beaucoup de choses, qui vous manqueront infailliblement sans cette prudence. Il est d'un bon pasteur de précautionner ses ouailles contre l'erreur et la corruption. Trop de précautions marque de la pusillanimité. Il faut laisser les précautions de côté, et donner un peu au hasard, toutes les fois qu'il y a peu à perdre à un événement malheureux, et tout à gagner au succès. C'est à la prudence à faire le calcul.