S. f. (Grammaire) Ce mot signifie proprement l'action de celui qui tire l'air extérieur en-dedans ; et l'expiration, est l'action par laquelle on repousse ce même air en-dehors. En Grammaire, par aspiration, on entend une certaine prononciation forte que l'on donne à une lettre, et qui se fait par aspiration et respiration. Les Grecs la marquaient par leur esprit rude, les Latins par h, en quoi nous les avons suivis. Mais notre h est très-souvent muette, et ne marque pas toujours l'aspiration : elle est muette dans homme, honnête, héroïne, etc. elle est aspirée en haut, hauteur, héros, etc. Voyez H (F)

ASPIRATION, s. f. est la même chose, en Hydraulique, qu'ascension. L'eau dans les pompes ne peut guère être aspirée qu'à 25 ou 26 pieds de haut, quoique l'on puisse la pousser, suivant les règles, jusqu'à 32 pieds, pourvu que l'air extérieur comprime la surface de l'eau du puits ou de la rivière dans laquelle trempe le tuyau de l'aspiration ; alors la colonne d'eau fait équilibre avec la colonne d'air. Si on n'aspire l'eau qu'à 20 ou 26 pieds de haut, c'est afin que le piston ait plus de vivacité et plus de force pour tirer l'eau. Voyez AIR, POMPE. (K)