S. f. (Grammaire) tout phénomène de la nature, dont l'existence d'une plante, d'un arbre, d'un animal, d'une substance quelconque est la fin. La nature est aussi admirable dans la production de la souris, que dans celle de l'élephant. La production des êtres est l'état opposé à leur destruction. Cependant, pour un homme qui y regarde de près, il n'y a proprement dans la nature aucune production, aucune destruction absolue, aucun commencement, aucune fin ; ce qui est a toujours été et sera toujours, passant seulement sous une infinité de formes successives.

PRODUCTION, s. f. (Jurisprudence) c'est tout ce qui est mis par-devers le juge pour instruire une instance ou procès par cet écrit.

Chaque partie produit ses titres et ses procedures. Il est d'usage de les assembler par cottes, qui sont chacunes marquées d'une lettre.

Pour la conservation de ces pièces, le procureur fait un inventaire de production, dans lequel les pièces sont comprises sous la même lettre que l'on a mis sur la cotte : on y tire aussi les inductions des pièces.

On appelle production principale, celle qui a été faite devant les premiers juges ; et quand on a de nouvelles pièces à produire devant le juge d'appel, on fait par requête une production nouvelle.

Les productions que l'on fournit dans les appointés à mettre, doivent être faites dans trois jours.

Dans les appointements au droit ou en conseil, on doit produire dans huitaine, et contredire dans le même delai.

Faute de contredire les productions dans les delais de l'ordonnance, on en demeure forclos. Voyez l'ordonnance de 1667. tit. 11. (A)