S. m. (Grammaire) action par laquelle on entre ou rentre en possession d'une chose. Le recouvrement des deniers royaux est toujours dispendieux ; on dit le recouvrement de la santé et des forces. Voyez l'article suivant. Le recouvrement d'une chose volée ou perdue. Le recouvrement des droits, des taxes, des tailles.

RECOUVREMENT DES FORCES, analepsis ; ce changement s'opère dans notre corps à la suite des maladies par l'expulsion de la matière morbifique, en même temps que par l'usage des remèdes analeptiques. Et on ne procure point un recouvrement des forces vrai et constant par l'usage des restaurants, attendu qu'il y a nombre de maladies, et surtout les febriles et convulsives, où la force et puissance motrice des solides est dans un haut degré, quoique les forces naturelles soient languissantes et très-froides, alors il y a une cause morbifique qu'il faut détruire : la véritable vigueur des forces naturelles dépend donc plutôt pour la plus grande partie, de la conversion des aliments solides et liquides convenables en sang et en liqueur bien conditionnée, où il se forme derechef un fluide qui se séparant dans le cerveau, entre dans les muscles et les membranes des nerfs.

Les nourritures de bon suc sont donc le meilleur moyen pour procurer le recouvrement des forces, et c'est en cela que consiste le régime analeptique, tels sont les bouillons gelatineux, de viande, de chapon, des os et de leur moèlle, tirés par la coction de ces aliments dans l'eau avec un peu de vin, quelques rouelles de citron, quelques grains de sel, de macis et de girofle en poudre dans un vaisseau fermé, ceux qui se font avec de gros pain, où le froment est en entier, de l'eau, du vin et des œufs.

La décoction de chocolat dans l'eau, ou le lait, le lait d'ânesse, l'eau distillée de gros pain, avec l'écorce de citron, et surtout le bon vin vieux du Rhin, et le véritable d'Hongrie.

Nota. Que ces secours alimenteux nourrissants ne doivent point être emploiés pendant la maladie, et lorsque toute la masse du sang et des liqueurs est remplie d'impureté ; mais dans la convalescence, et lorsque les passions de l'âme, les longues veilles, les travaux et fatigues de l'esprit et du corps, les grandes hémorrhagies, ont abattu et détruit les forces ; on doit même dans ces circonstances en user avec ménagement, parce que ces aliments passent promptement dans le sang, et qu'ils en augmentent la quantité.

C'est donc une grande faute de se gorger d'aliments nourrissants dans les cas où les digestions sont dérangées, ralenties, dans le cas de convalescence, de faiblesse et d'épuisement, dans l'accouchement, dans les pertes, parce que la quantité des aliments ne répondant pas aux forces digestives, il est nécessaire qu'il se forme une sabure, dont les moindres suites sont d'augmenter la faiblesse, en épaississant le sang et la lymphe, et en reproduisant de nouveau la matière morbifique.

RECOUVREMENT, s. m. terme de Menuisier, c'est une espèce de rebord de quelque sorte d'ouvrage que ce sait. Ainsi on dit le recouvrement d'un coffre fort, pour le rebord du couvercle d'un coffre fort. On appelle panneaux recouverts, ceux qui excédent et recouvrent l'assemblage. On dit aussi en maçonnerie des joints recouverts, pour désigner des joints faits avec des pierres de taille, surtout aux terrasses. (D.J.)

RECOUVREMENT, pièce de, voyez à l'article BAS la description du métier à bas.