subst. fém. (Grammaire) sortie étroite d'un lieu dans un autre. Un labyrinthe n'a qu'une entrée et qu'une issue difficiles à reconnaître.

Il se dit du temps qui suit immédiatement : à l'issue du diner.

Les Bouchers appellent issues les extrémités des animaux et autres parties, comme fraise, pieds, tête, etc.

Il se prend aussi au moral ; il y a des maux dont la seule issue est celle de la vie.

ISSUE, (Jurisprudence) le droit d'issue dans quelques coutumes est le droit de lods et ventes dû au seigneur. Ce terme est ordinairement joint avec celui d'entrée. Issue est proprement le délaissement fait par le vendeur ; entrée est la possession prise par l'acheteur : on a ensuite donné le nom d'issues et entrées aux droits qui se paient pour cette mutation. Voyez la coutume de Bayonne, tit. 54. art. 42. et tit. 8. art. 9. Celle d'Aix, tit. 9. art. 19, 20, 22, 27, 28, 34, 38.

Dans la coutume de Hesdin, art. IV. et dans celle de Saint-Pol sous Artais, il est parlé d'un autre droit d'issue dû au seigneur haut-justicier par celui qui prend ou lève quelque chose en sa justice par achat ou autrement, et la transporte en une autre juridiction. Voyez le gloss. de M. de Laurière, au mot ISSUE. (A)

ISSUE-FORAINE, (Commerce) Forain veut dire étranger, soit du royaume, d'une province, ou même d'un lieu particulier. Ce mot est en usage principalement dans le commerce et dans les fermes. En Lorraine il y a divers règlements sur les droits d'entrée et d'issue-foraine. C'est la même chose qu'importation et exportation. Le droit de transit est différent ; il a lieu lorsqu'on passe sur le territoire d'une puissance, pour aller d'un endroit d'un pays à un autre endroit du même pays. On appelle ces droits la foraine. Il est juste de les exiger sur la frontière du royaume ; mais d'une province à l'autre, c'est rendre le royaume étranger au royaume, et arrêter la circulation. Aussi a-t-il été proposé plus d'une fais, même par des fermiers généraux, de supprimer beaucoup de ces droits de l'intérieur.