(Grammaire) préposition qui est quelquefois synonyme de en présence, comme dans ces expressions, devant Dieu, devant les autels ; et qui marque en d'autres circonstances précession, comme lorsqu'on dit, marchez devant, placez-vous devant lui. Voyez AVANT.

DEVANT du tableau, (Peinture) on nomme ainsi la partie antérieure du tableau, celle qu'elle présente d'abord aux yeux pour les fixer et les attacher. Les arbres, par exemple, qui sont tout-à-la-fais la plus difficîle partie du paysage, comme ils en sont le plus sensible ornement, doivent être rendus plus distincts sur le devant du tableau, et plus confus à mesure qu'on les présente dans l'éloignement. Peut-être que les paysages d'un des plus grands maîtres de l'école Française, du peintre des batailles d'Alexandre, ne font pas l'effet qu'ils devraient faire, parce que ce célèbre artiste a employé les bruns sur le devant de ces sortes de tableaux, et qu'il a toujours placés les clairs sur le derrière. Il est donc de la bonne ordonnance de ne jamais négliger dans les parties d'un tableau les règles du clair-obscur, et de la perspective aèrienne. Ajoutons en général, que le peintre ne saurait trop étudier les objets qui sont sur les premières lignes de son tableau, parce qu'ils attirent les yeux du spectateur, qu'ils impriment le premier caractère de vérité, et qu'ils contribuent extrêmement à faire jouer l'artifice du tableau, et à prévenir l'estime en faveur de tout l'ouvrage : en un mot, il faut toujours se faire une loi indispensable de terminer les devants d'un tableau par un travail exact et bien entendu. Voyez CLAIR-OBSCUR. Article de M(D.J.)

DEVANT. (Maréchalerie) Voyez TRAIN DE DEVANT.

DEVANTS (les), terme de Perruquier, c'est la partie de la perruque qui garnit les côtés des temples ; elle consiste en plusieurs rangées de tresses disposées les unes au-dessus des autres.