v. act. (Grammaire) enduire d'huîle ou de quelqu'autre substance grasse et molle : on oint le papier, le bois, les corps des animaux. Dans le fetichisme, la plus ancienne, la plus étendue, et la première de toutes les religions, à les considérer selon leur histoire hypothétique et naturelle, ceux qui prenaient pour fétiche une pierre l'oignaient afin de la reconnaître : de-là vint dans la suite la coutume d'oindre tout ce qui porta sur la terre quelque caractère divin et sacré ; mais avant les prêtres, les rais, et longtemps avant, l'oint fut un morceau de bois pourri, une paille, un roseau, un caillou sans prix, en un mot la plupart des choses précieuses ou viles, sur lesquelles se portait l'imagination des hommes, frappée d'admiration, de crainte, d'espoir, ou de respect. On dit de Jesus-Christ, qu'il fut l'oint du Seigneur. Le Seigneur a dit, gardez-vous de toucher à mes oints : ces oints sont les rais, les prêtres, les prophetes.