v. n. (Grammaire) Ce verbe, relatif à la translation d'un lieu fixé dans un autre, a un grand nombre d'acceptions. Ainsi l'on dit, les couriers partent à différents jours et à différentes heures, selon les différents lieux de leur destination. J'estime peu la vie, je ne crains ni la mort ni ses suites : je suis toujours prêt à partir. Cet homme part de la main, il n'y a qu'à lui faire signe. Lâchez la bride à ce cheval, et il partira sur le champ. Il prend son fusil, le coup part, l'homme est mort. Toutes ces idées partent d'un cerveau creux. Cet ouvrier ne laisse pas partir son ouvrage de son atelier qu'il ne soit parfait, ni ce commerçant la marchandise de sa boutique qu'elle ne soit bien payée. Partez, dit le maître en fait-d'armes à son écolier. Le carrier qui sépare la pierre avec le marteau et le coin, la fait partir du coup qui la fend. Ils ont toujours maille à partir ; ou ils se querellent pour des riens. Partir en Blason, voyez PARTI.

Ce cheval a le partir prompt, il a de la grâce au partir. Ces musiciens ne sont pas partis ensemble, et cela a fait un très-mauvais effet. Il y a eu un temps où lorsqu'il arrivait à nos Musiciens de partir à temps, et de rencontrer l'accord, c'était un hasard si heureux, qu'ils en étaient tout émerveillés.