v. act. (Grammaire) c'est tirer après soi quelque chose qui porte à terre, ou immédiatement ou sur une machine interposée. On dit il faut tant de chevaux pour trainer ce fardeau ; il a trainé trois ans de suite la robe au palais ; trainer sur la claie ; trainer un filet ; se trainer ; trainer une troupe de femmes après soi ; il trainera long - temps de cette maladie ; cette affaire trainera en longueur ; son style traine ; etc. Voyez les articles suivants.

TRAINER, (coupe des Pierres) c'est faire mécaniquement une ligne parallèle à une autre ligne donnée droite ou courbe, en trainant le compas ouvert de l'intervalle requis d'une ligne à l'autre, de manière qu'une de ses pointes parcoure la ligne donnée, et que l'autre pointe, ou plutôt la ligne qu'on peut imaginer passer par les deux pointes, soit toujours perpendiculaire, ou également inclinée à la ligne donnée, ou à sa tangente si elle est courbe. Les menuisiers, aulieu de compas, se servent pour cette opération d'un instrument qu'ils appellent trusquin. Voyez ce mot.

TRAINER en plâtre, Ve act. (Architecture) c'est faire une corniche, ou un cadre, avec le calibre qu'on traine sur deux règles arrêtées, en garnissant de plâtre clair ce cadre ou cette corniche, et les repassant à plusieurs fais, jusqu'à ce que les moulures aient leur contour parfait. (D.J.)

TRAINER, Ve n. terme de jeu de Billard ; c'est conduire quelque temps sa bille sur le tapis, sans qu'elle quitte le bout de l'instrument, et c'est une chose permise en général ; mais il est défendu de trainer, quand la bille tient du fer ; pour lors il faut jouer de bricole, ou donner un coup sec. (D.J.)