adj. (Grammaire) se dit de toute cavité considérable. Le lit de cette rivière est profond ; ce puits est profond ; ce plat est profond ; ce vase est profond. Il se prend au simple et au figuré. Des connaissances profondes ; un homme profond ; un examen profond ; un mystère profond ; un profond respect ; un profond sommeil ; un profond oubli, etc.

PROFOND, (Critique sacrée) Ce mot se prend fréquemment dans l'Ecriture pour le tombeau ; 2°. quelquefois pour la mer, comme au ps. cvj. 24 ; 3°. pour un abîme au propre ; et au figuré, pour afflictions et dangers, comme au ps. lxviij. 16 ; 4°. pour la grandeur, l'excellence d'une chose, quand il est joint aux autres dimensions. Ainsi, quand S. Paul dit, afin que vous puissiez comprendre (connaître parfaitement) la largeur, la longueur, la hauteur et la profondeur de ce mystère, c'est une périphrase qu'il emploie pour exprimer l'immense bonté de Dieu. 5°. Pour ce qui est obscur, caché, secret : Je ne vous envoye à un peuple dont le discours soit obscur, profundi sermonis. Ezéchiel IIIe 6.

Pécher profondément, marque une habitude enracinée au mal. Quand l'impie s'est accoutumé à mal-faire (impius cum profundè peccaverit), il méprise tout, et n'écoute plus rien. Prov. XVIIIe 3. (D.J.)

PROFOND, en Anatomie, nom de deux muscles fléchisseurs, l'un des doigts du pied, et l'autre des doigts de la main, par opposition avec un autre qui les recouvre, et qu'on appelle sublime. Voyez PERFORANT.