adj. (Grammaire) triste, silentieux et sombre. Il ne se dit guère que des personnes et des choses personnifiées. Il y a des animaux en qui la nature est morne, et ils sont ordinairement mécans. Une passion violente et malheureuse est morne. Le désespoir, quand il est extrême, est morne.

MORNES, s. m. (Géographie) c'est ainsi qu'on appelle dans les îles françaises de l'Amérique les montagnes de moyenne hauteur, voisines de la mer, et comme détachées des hautes montagnes qui occupent le milieu des îles ; quelquefois ces dernières sont aussi appelées mornes, ainsi que le gros morne, le morne du Vauclin et le morne de la Callebasse à la Martinique.

MORNE, (Géographie) terme qu'emploient les François de l'Amérique pour signifier un cap élevé ou une petite montagne qui s'avance en mer ; c'est pour cela qu'ils nomment gros morne une haute montagne de l'Amérique septentrionale dans l'île de la Martinique, près du bourg de la Trinité et de l'anse du Galion. Vainement nous voudrions rejeter aujourd'hui ces sortes de termes barbares, nous nous trouvons forcés de les adopter. (D.J.)

MORNE, adj. terme de Blason, il se dit des lions et autres animaux qui n'ont ni dents, ni bec, ni langues, ni griffes, ni queue. Du Halgoet en Bretagne, d'azur au lion morné d'or.