S. f. terme de Grammaire ; la cedille est une espèce de petit c, que l'on met sous le C, lorsque par la raison de l'étymologie on conserve le c devant un a, un o, ou un u, et que cependant le c ne doit point prendre alors la prononciation dure, qu'il a coutume d'avoir devant ces trois lettres a, o, u ; ainsi de glace, glacer, on écrit glaçant, glaçon ; de menace, menaçant ; de France, François ; de recevoir, reçu, etc. En ces occasions, la cedille marque que le c doit avoir la même prononciation douce qu'il a dans le mot primitif. Par cette pratique le dérivé ne perd point la lettre caractéristique, et conserve ainsi la marque de son origine.

Au reste, ce terme cedille vient de l'espagnol cedilla, qui signifie petit c ; car les Espagnols ont aussi, comme nous, le c sans cedille, qui alors a un son dur devant les trois lettres a, o, u ; et quand ils veulent donner le son doux au c qui précède l'une de ces trois lettres ; ils y souscrivent la cedille, c'est ce qu'ils appellent c con cedilla, c'est-à-dire c avec cedille.

Au reste, ce caractère pourrait bien venir du sigma des Grecs figuré ainsi , comme nous l'avons remarqué à la lettre c ; car le c avec cedille se prononce comme l's, au commencement des mots, sage, second, si, sucre. (F)

* Le c avec cedille s'appele, soit en Fonderie de caractères, soit en Imprimerie, c à queue.