adj. f. terme de Grammaire ; lettre aspirée. La méthode Grecque de P. R. dit aussi aspirante.

, sont les tenues,

Et pour moyennes sont reçues :

Ces trois, ,

Aspirantes .

Autrefois ce signe h était la marque de l'aspiration, comme il l'est encore en Latin, et dans plusieurs mots de notre langue. On partagea ce signe en deux parties qu'on arrondit ; l'une servit pour l'esprit doux, et l'autre pour l'esprit rude ou âpre. Notre h aspirée n'est qu'un esprit âpre, qui marque que la voyelle qui la suit, ou la consonne qui la précède, doit être accompagnée d'une aspiration. Rhetorica, &c.

En chaque nation les organes de la parole suivent un mouvement particulier dans la prononciation des mots ; je veux dire, que le même mot est prononcé en chaque pays par une combinaison particulière des organes de la parole : les uns prononcent du gosier, les autres du haut du palais, d'autres du bout des lèvres, etc.

De plus, il faut observer que quand nous voulons prononcer un mot d'une autre langue que la nôtre, nous forçons les organes de la parole, pour tâcher d'imiter la prononciation originale de ce mot ; et cet effort ne sert souvent qu'à nous écarter de la véritable prononciation.

De-là il est arrivé que les étrangers voulant faire sentir la force de l'esprit Grec, le mécanisme de leurs organes leur a fait prononcer cet esprit, ou avec trop de force, ou avec trop peu : ainsi au lieu de , sex, prononcé avec l'esprit âpre et l'accent grave, les Latins ont fait sex ; de , ils ont fait septem ; d', septimus. Ainsi d' est venu vesta ; d', vestales ; d', ils ont fait vesperus ; d', super ; d', sal ; ainsi de plusieurs autres, où l'on sent que le mécanisme de la parole a amené au lieu de l'esprit un s, ou un Ve ou un f : c'est ainsi que de on a fait vinum, donnant à l'v consonne un peu du son de l'u voyelle, qu'ils prononçaient ou. (F)