adj. (Grammaire) qui passe vite, qui ne dure qu'un instant. Les joies de ce monde sont passageres. C'est une ferveur passagère qui tient quelquefois à l'ennui d'un tempérament qui fait effort pour se développer dans l'un et dans l'autre sexe, ou qui s'étant développé porte à de nouveaux besoins dont on ignore l'objet, ou qu'on ne saurait satisfaire, qui entraîne tant de jeunes et malheureuses victimes de leur inexpérience au fond des cloitres où elles se croient appelées par la grâce, et où elles ne rencontrent que la douleur et le désespoir.

PASSAGER, s. m. (Grammaire) celui qui passe d'un lieu à un autre, par une voiture d'eau ou de terre. On n'admet des passagers sur les vaisseaux, qu'après la cargaison. On appelle en mer passagers ceux qui paient fret pour leurs personnes et leurs hardes. Au Levant on les appelle pelerins.

PASSAGER, Ve n. (Manège) c'est exécuter des passages. Voyez PASSAGE, MANEGE.

PASSAGERS OU PASSAGE, s. m. (Histoire ecclésiastique) hérétiques qui voulaient qu'on observât la loi de Moïse dans toute la rigueur. Ils croyaient à la Trinité. Ils condamnèrent les pères et toute la doctrine de l'Eglise romaine. Ils furent condamnés en 1184 dans une constitution du pape Lucius III. faite au concîle de Vérone.