v. act. (Grammaire) C'est supporter un fardeau ; cette poutre soutient seule tout le bâtiment. C'est tenir suspendu ; l'air soutient les nuages. C'est appuyer ; si je ne l'avais soutenu de la main, il tombait à terre. C'est nourrir et fortifier ; ces viandes soutiennent longtemps. C'est résister ; il faut soutenir vigoureusement ce poste. Tenir la bride haute et ferme ; soutenez ce pas-là. Voyez les articles suivants.

SOUTENIR, Ve act. en Musique, c'est faire exactement durer les sons toute leur valeur, sans se relâcher vers la fin, et sans en passer une partie dans le silence, comme font très-souvent les Musiciens, surtout les Symphonistes. (S).

SOUTENIR, (Marine) on se sert de ce verbe pour exprimer l'effort d'un courant qui pousse un vaisseau dans un sens, tandis que le vent le pousse dans un autre sens ; de sorte que par ces deux forces il est porté dans sa véritable route.

SOUTENIR, (Marine) on sousentend le pronom se. C'est demeurer dans le même parage, et ne pas dériver, nonobstant les courants ou la marée contraire, sans avancer cependant, ou sans avancer beaucoup.

SOUTENIR LA MAIN, (Maréchalerie) ou SOUTENIR UN CHEVAL, en termes de Manège, c'est tenir la bride ferme et haute, pour l'empêcher de tendre le col et de s'en aller sur les épaules.

On dit soutenir un cheval de la jambe de dedans ou du talon de dedans, lorsqu'il s'entable, et qu'en maniant sur les voltes sa croupe Ve avant ses épaules.

On dit encore soutenir un cheval, lorsqu'on l'empêche de se traverser et qu'on le conduit également, le tenant toujours sujet sans que la croupe puisse échapper, sans qu'il perde ni sa cadence, ni son terrain en lui faisant marquer ses temps égaux.