S. f. (Grammaire) terme relatif à l'existence, au lieu, et à d'autres circonstances du lieu, du temps, des choses, et des personnes. Vous venez ici fort à propos ; votre présence y était nécessaire.

PRESENCE REELLE de Jesus-Christ dans l'Eucharistie, dogme de foi parmi les Catholiques, qui croient que dans ce sacrement en vertu des paroles de la consécration, le corps, le sang, l'âme, et la divinité de Jesus-Christ, sont réellement présents sous les espèces ou apparences du pain et du vin.

Les Luthériens reconnaissent cette présence réelle ; mais les Zuingliens et les Calvinistes prétendent que Jesus-Christ n'est dans ce sacrement qu'en signe ou en figure, et qu'on ne l'y reçoit que par la foi.

Les Catholiques prouvent contr'eux la vérité de cette présence par deux voies, celle de prescription, et celle de discussion.

La voie de prescription consiste à montrer que les Protestants sont mal-fondés à prétendre que l'Eglise catholique n'a pas toujours cru la présence réelle, et que le changement qu'ils supposent être arrivé à cet égard dans sa doctrine, n'a pu s'y introduire ni avant ni après Bérenger. Voyez BERENGARIENS. C'est ce qu'ont poussé jusqu'à l'évidence plusieurs théologiens catholiques, et entr'autres l'auteur de la perpétuité de la foi.

La voie de discussion est l'examen et la fixation du sens des passages, tant de l'Ecriture que des Peres, qu'on apporte pour ou contre la présence réelle. Ceux de l'Ecriture se réduisent aux paroles de la promesse, en saint Jean, c. VIe à celles de l'institution de ce sacrement, hoc est corpus meum, hic est sanguis meus, rapportés en saint Matthieu, xxvj. 26. Marc, xiv. 22. Luc, xxij. 19. et saint Paul, I. Cor. XIe 24. et enfin au sens que les Peres ont donné à ces paroles. Tout dépend pour l'éclaircissement de cette importante question, de savoir si elles doivent être prises dans le sens littéral ou dans un sens figuré, et dans lequel de ces deux sens les Peres les ont entendues. Cette matière a été si bien éclaircie, surtout dans le dernier siècle, et les écrits des Catholiques sont si connus et si supérieurs à ceux des Protestants, qu'on nous dispensera d'entrer à cet égard dans un plus long détail.