S. m. PRÉTEXTER, (Grammaire) faux motif dont on couvre une raison qu'il est honteux ou dangereux d'avouer. On dit le prétexte de la guerre ; le prétexte de sa haine ; le prétexte de ses injures. Il n'attend qu'un prétexte pour me perdre : c'est un voyage prétexté : il a prétexté une maladie.

PRETEXTE, s. f. (Littérature) praetexta ou praetexta toga, espèce de tunique ou de robe blanche des Romains, qui avait tout-autour un petit bordé de pourpre, selon la remarque de Varron, qui la distingue ainsi des autres robes ; praetexta toga, est alba purpurea limbo. Les enfants de qualité prenaient la prétexte à un certain âge, et c'était alors une grande fête dans la famille, parce que cette robe ouvrait la porte des assemblées publiques, des délibérations, et même du sénat.

C'était encore un habit de dignité, que les magistrats, les augures, les prêtres, les préteurs, les sénateurs portaient certains jours de solennité ; mais le préteur la quittait quand il s'agissait de prononcer un jugement de condamnation contre quelqu'un. Voyez Baïfius et autres auteurs, de re vestiariâ Romanorum. (D.J.)