S. m. (Grammaire) celui qui introduit quelques nouveautés, se prend presque toujours en mauvaise part, tant les hommes ont d'attachement pour les choses établies. Il y a des novateurs en littérature, en religion, en politique. Les novateurs en littérature peuvent corrompre ou perfectionner le goût ; en religion, exciter ou calmer des troubles ; en politique, sauver ou perdre une nation. C'est le temps qui juge les innovations ; et si l'innovation est vraiment utile, le mépris retombe sur les mauvais critiques qui l'ont blâmée : on les appelle des sots, et on restitue au novateur le titre d'homme de génie qu'il a mérité.