(Grammaire) il s'est dit d'abord des petits corps ou fruits que les arbres et les plantes produisent ; qui leur servent de semences, ou qui les contiennent. Ainsi on dit un grain de raisin, un grain de blé, d'orge, d'avoine, de seigle. On a étendu cette dénomination à d'autres petits corps, à des fragments, à des configurations ; et on dit un grain d'or pour une petite portion d'or : la molécule diffère du grain, en ce qu'elle est plus petite ; il faut plusieurs molécules réunies pour faire un grain. On a dit le grain de l'acier, pour ces inégalités qui offrent à la fracture d'un morceau d'acier l'image d'une crystallisation régulière, surtout si le refroidissement n'a pas été subit ; car le refroidissement précipité gâte cette apparence, de même que l'évaporation hâtée altère la régularité des crystaux : un grain de chapelet, pour un petit corps rond de verre, d'ivoire, de bois, ou d'autre matière, percé de part en part d'un trou qui sert à l'enfiler avec un certain nombre d'autres, à l'aide desquels celui qui s'en sert sait le compte exact des pater et des ave qu'il récite : les grains, pour la collection générale des fromentacés qui servent à la nourriture de l'homme et des animaux ; les gros grains sont ceux qui servent à la nourriture de l'homme ; les menus, ceux qui servent à la nourriture des animaux : un grain de métal, pour un petit globule rond de métal qu'on obtient dans la réduction d'une petite portion de mine ou de chaux métallique, et qu'on trouve à la pointe d'une des matières qui ont servi de flux ou de fondant : un grain de vérole, pour une pustule considérée séparément ; il se dit et de la pustule et de la tache qu'elle laisse communément. Grain a encore d'autres acceptions ; c'est un poids, une monnaie, etc. Voyez les articles suivants, mais surtout l'article GRAINS (Economie politiq.) où ce terme est considéré selon son objet le plus important.
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