v. act. (Grammaire) terme relatif à donner. Il ne faut recevoir que de celui qu'on estime. Il a reçu un coup d'épée. Ils ont reçu la récompense ou la punition qu'ils ont méritée. On reçoit un ordre du prince. On reçoit ses deniers. On reçoit mal ou bien ses convives. On reçoit des visites. On reçoit avocat, procureur ; on reçoit des compliments, des injures, un exemple. On reçoit du plaisir et de la peine. On reçoit un concîle ; une loi ; un usage ; une coutume. On reçoit une impression ; une sensation ; une idée. On reçoit le S. Esprit ; la grâce ; la bénédiction ; la malédiction, etc.

Recevoir et accepter peuvent être considérés comme synonymes. Alors nous recevons ce qu'on nous donne ou ce qu'on nous envoie. Nous acceptons ce qu'on nous offre.

On reçoit les grâces. On accepte les services. Recevoir exclud simplement le refus. Accepter semble marquer un consentement, ou une approbation plus expresse.

Il faut toujours être reconnaissant des bienfaits qu'on a reçus. Il ne faut jamais mépriser ce qu'on accepte. L'abbé Girard. (D.J.)

RECEVOIR, (Jurisprudence) quelqu'un intervenant dans une cause ou une instance, ou recevoir son intervention ; c'est admettre un tiers à contester pour son intérêt pour une cause ou instance commencée avec deux autres parties. Voyez INTERVENANT et INTERVENTION.

Recevoir quelqu'un à foi et hommage ; c'est de la part d'un seigneur recevoir d'un vassal, la soumission que celui-ci doit à raison du fief dont il a acquis la propriété. Voyez FOI.

RECEVOIR, s. m. (Salpêtrerie) on nomme ainsi dans la fabrique des salpêtres, un vase de cuivre fait en forme de grand chaudron, dans lequel on met l'eau de la cuite au sortir des chaudières, pour la faire rassoir quelque-temps. Le recevoir a un robinet au bas à quatre doigts du fonds, pour tirer la cuite à clair, et sans que les ordures qui s'y sont précipitées puissent couler avec. Il y a aussi des recevoirs de bois, qui sont des espèces de petites auges ou baquets. (D.J.)