v. neut. (Grammaire) rien ne s'anéantit, mais tout change d'état. En ce sens nous périssons sans cesse, ou nous ne périssons point du tout, puisqu'il n'y a aucun instant dans l'éternité de notre durée où nous différions plus de nous-mêmes que dans aucun autre instant antérieur ou postérieur, et que nous sommes dans un flux perpétuel. Le verbe périr est relatif à un état de destruction très-sensible, et l'on dit, ce vaisseau a péri sur la côte ; les hommes ont une fois péri par les eaux, et l'on croit qu'ils périront un jour par le feu ; les bâtiments inhabités périssent ; il a péri par la faim. N'auriez-vous pas honte de laisser périr celui à qui vous n'auriez qu'à tendre la main pour le sauver ?