S. m. (Grammaire) espèce de sac carré de grosse toîle cirée, qu'on remplit de plumes ou de duvet, et qu'on recouvre d'une autre toîle plus fine, qu'on appelle la taye de l'oreiller. L'oreiller se place sur le chevet du lit, et tient la tête élevée.

OREILLER, en Architecture, voyez COUSSINET DE CHAPITEAU.

OREILLER, (Boutonnier) qu'on appelle aussi coussinet, ou carreau, terme de Passementiers Boutonniers, pour désigner une sorte de petit pupitre carré fait de bois leger plus long que large, et recouvert pour l'ordinaire d'une étoffe verte, rembourrée un peu ferme. L'oreiller se place sur les genoux, et sert à fabriquer à la main avec des fuseaux et des épingles, des dentelles, guippures, et autres ouvrages semblables, dépendants du métier des Boutonniers.

OREILLER, terme de Couteliers, est une espèce de coussin de toile, rempli de paille d'avoine ou de bourre, que ces ouvriers mettent sur le chevalet de leur roue à remoudre, afin de n'en être pas incommodés dans la situation contrainte où ils sont en rémoulant.