S. m. (Grammaire) nous donnons ce nom à ceux qui s'insinuent dans les bonnes maisons pour y trouver une table bien servie.

PARASITE, (Antiquité grecque et romaine) ce nom est odieux depuis longtemps ; mais il était autrefois très-honorable : il a eu le même sort que celui de sophiste, et le mauvais usage que l'on en a fait les a également décrédités. Ceux que les Athéniens appelaient , les Romains les nommaient epulones, par rapport à leurs fonctions qui étaient égales.

Le sentiment intérieur que tous les hommes ont eu d'une divinité à laquelle ils étaient redevables des productions de la terre, introduisit l'offrande des premiers fruits que l'on recueillait pour marquer leur reconnaissance ; pour recevoir ces offrandes dans les temples, il fallut préposer des personnes qui auraient soin de les conserver, de les distribuer au peuple, et de s'en servir pour les festins consacrés à certaines divinités.

Les Grecs nommaient ces prémices , une sainte pâture, parce qu'elles consistaient principalement en blé et en orge ; et celui qui était préposé à les recevoir, fut appelé , parasite, de , autour, et de , blé, celui qui a soin du blé, le ministre préposé à recueillir celui qu'on destinait au culte sacré : ces parasites étaient honorés, et avaient part aux viandes des sacrifices.

Athénée, l. VI. et après lui Samuel Petit, in leges atticas, ont remarqué que presque tous les dieux avaient leurs parasites, lesquels faisaient aussi certains sacrifices avec les femmes qui n'avaient eu qu'un mari. Enfin le lieu où l'on enfermait les grains offerts aux dieux, était appelé .

Les Romains suivirent l'usage des Grecs de recueillir les premiers fruits, et de les porter dans les temples, pour être employés, comme ils l'étaient à Athènes, aux festins des dieux et à la subsistance du peuple. La loi 18. du titre de annuis legatis, nous en fournit un exemple. Un testateur prescrit que celui qui serait son héritier donnât, après son décès, au prêtre, ou gardien du temple, et libertis, une certaine quantité de grains de ceux qui seraient dans ses greniers. M. Petit prétend qu'il faut entendre le mot libertis, des parasites, parce que dans le temps auquel vivait ce jurisconsulte, les parasites des temples étaient déjà méprisés.

On ne donnait cet emploi qu'aux affranchis, ou à ceux qui étaient descendus d'un esclave affranchi ; mais il est difficîle de découvrir quand et comment ces parasites, dont les fonctions entraient dans le culte du paganisme, commencèrent à dégénerer et à tomber dans le décri où ils ont été depuis.

Quoi qu'il en sait, ils s'avilirent en se ménageant l'entrée des grandes maisons par des basses flatteries. Alors on nomma parasites les flatteurs et les complaisans, qui pour se procurer une subsistance agréable, y sacrifiaient sans honte la délicatesse et la probité. Les Romains, en les recevant à leurs tables, usaient du droit de les ridiculiser, de les bafouer, et même de les battre. Aussi Gnathon faisant allusion au traitement ignominieux dont on les accablait, dit dans l'Eunuque de Terence : ego infelix, neque ridiculas iste, neque plagas pati possum. (D.J.)

PARASITES, ou PLANTES PARASITES, en Botanique, ce sont des espèces de plantes nuisibles qui croissent sur les arbres, ainsi appelées parce qu'elles vivent et se nourrissent aux dépens des autres. Voyez PLANTES.

Telles sont les mousses, qu'on croyait anciennement n'être rien autre chose que l'effet de la décomposition du tissu de l'écorce ou une espèce de rouille ou de petits filaments sortant de l'écorce. Mais il résulte de plusieurs observations des modernes, que les mousses sont des plantes réelles dont la graine est extrêmement menue, et enfermée dans de très-petites enveloppes, qui se crevant d'elles-mêmes, la graine est emportée au gré du vent, et retenue dans les inégalités des écorces des arbres, où elle prend racine et se nourrit à leurs dépens. Voyez MOUSSE.

M. Vaillant compte au moins 137 espèces de ces mousses, toutes dans le voisinage de Paris, qui, avec les lichens et le guy, composent la famille des plantes parasites. Voyez GUY, etc.

Les plus pernicieux de ces parasites pour les arbres qui les portent, sont les lichens, qui paraissent sur l'écorce des arbres en forme de croute mêlée de jaune et de blanc sale. Voyez MALADIE DES PLANTES.

M. de Ressons nous a donné un remède pour ces maladies dans les mémoires français de l'académie royale. Il consiste à faire une incision au bois à-travers l'écorce, depuis les premières branches jusqu'à la terre : l'écorce se rejoint en peu de temps, et est préservée pour toujours nette et exempte de mousses.

Cette ouverture rend le cours de la seve plus libre, et prévient la formation de ces inégalités si favorables à la formation des mousses. Cette incision, ajoute-t-il, se doit faire en Mars et jusqu'à la fin d'Avril, et sur le côté le plus exposé au soleil.

PARASITE COQUILLAGE, (Conchyliologie) on appelle coquillages parasites, certains coquillages qui sont crus sur des autres, ce qui forme des grouppes. Ils sont différents de ceux qui sont adhérents à des coquillages de leur espèce, ou à des corps étrangers dont il ne parait point qu'ils puissent tirer aucune nourriture, comme font les premiers.