S. f. terme de Grammaire ou plutôt de Prosodie ; c'est l'élevation de la voix quand on commence à lire un vers. Ce mot vient du grec , tollo, j'éleve. Cette élevation est suivie de l'abaissement de la voix, et c'est ce qui s'appelle thesis, , depositio, remissio. Par exemple, en déclamant cet hémistiche du premier vers de l'Enéïde de Virgile, Arma virumque cano, on sent qu'on élève d'abord la voix, et qu'on l'abaisse ensuite.

Par arsis et thesis on entend communément la division proportionnelle d'un pied métrique, faite par la main ou le pied de celui qui bat la mesure.

En mesurant la quantité dans la déclamation des mots, d'abord on hausse la main, ensuite on l'abaisse. Le temps que l'on emploie à hausser la main est appelé arsis, et la partie du temps qui est mesuré en baissant la main, est appelée thesis. Ces mesures étaient fort connues et fort en usage chez les anciens. Voyez Terentianus Maurus ; Diomède, lib. III. Mar. Victorinus, lib. I. art. gramm. et Mart. Capella, lib. IX, pag. 328. (F)

On dit en Musique qu'un chant, un contre-point, une figure, sont per thesin, quand les notes descendent de l'aigu au grave ; et per arsin, quand les notes montent du grave à l'aigu. Fugue per arsin et thesin, est celle que nous appelons aujourd'hui fugue renversée ou contre-fugue, lorsque la réponse se fait en sens contraire, c'est-à-dire en descendant si la guide a monté, ou en montant si elle a descendu. Voyez CONTRE-FUGUE, GUIDE. (S)