v. act. et neut. (Grammaire) c'est revenir au lieu d'où l'on était parti ; il s'en est retourné comme il était venu : faire plusieurs fois le même voyage ; Tavernier est retourné plusieurs fois aux Indes : interroger avec finesse ; je le retournerai de tant de façons que j'en arracherai la vérité : après avoir donné au breland et à d'autres jeux, montrer la dernière carte, et la placer sur le talon ; de quelle couleur retourne-t-il ? Se tirer d'une question, d'un pas embarrassant ; il sait se retourner : retomber dans ses anciennes habitudes ; il est retourné à son vomissement : mettre le dessus d'une étoffe dessous, et son envers dessus ; il a fait retourner son habit : si vous le chassez avec maladresse, il retournera sur vous avec plus d'acharnement : on retourne sur soi-même : on retourne une pierre : on retourne une roue : on retourne une pièce d'argent, une tabatière pour la voir en-dessous : on retourne la terre.

RETOURNER une pierre, c'est la jauger ou lui faire une surface parallèle, ou à-peu-près, à un lit ou à un parement donné.

RETOURNER, (Jardinage) on se retourne d'équerre en traçant, lorsque l'on change l'alidale d'un instrument, et qu'on le met sur 90 degrés.

On dit retourner une planche, un gazon, une terre, quand on lui donne un nouveau labour un peu profond, ou que l'on la renverse sens-dessus-dessous. Voyez AMELIORER.

RETOURNER, en terme de Blanchisserie, c'est l'action de mettre la cire suffisamment blanchie pardessus en-dessous, et ce qui était dessous où le soleil n'a pu pénétrer, en-dessus pour les exposer à son tour. Cette opération se fait avec une main de bois. Voyez MAIN.