S. m. (Grammaire) terme purement latin, mais qu'on emploie en français pour signifier la méprise d'une personne qui a donné, pris, fait ou dit une chose pour une autre.

Ce terme se dit particulièrement de la méprise d'un apothicaire qui délivre à une personne un remède préparé pour un autre, ou qui dans la composition d'un médicament, emploie une drogue pour une autre. Voyez ORDONNANCE.

On le dit aussi par extension de toutes les fautes ou méprises qui se commettent en Médecine, soit dans l'ordonnance, la préparation, ou l'application des remèdes.

Un médecin du nord avoue franchement dans une thèse imprimée que les quiproquo sont fréquents en Médecine, et il en distingue plusieurs sortes ; les uns regardent le traitement, les autres le sujet ; d'autres la forme ou les effets. Les premiers sont ceux que fait le médecin ; ceux de la seconde espèce viennent du malade, et les derniers de l'inadvertance de l'apothicaire.

Le même auteur parle aussi des quiproquo des Chirurgiens, de ceux des Cuisiniers, et de ceux des nourrices. Il remarque qu'il y a des quiproquo salutaires, qu'il y en a de dangereux, et d'autres indifférents.

On dit proverbialement, Dieu nous préserve d'un quiproquo.