Grammaire

S. m. (Grammaire) celui qui s'entend et s'occupe de la culture de la vigne.
S. f. (Grammaire) grande force ; il se dit des hommes, des plantes, et des animaux, de l'âme et du corps, des membres et des qualités. Il est dans la vigueur de l'âge. Bacon est plein d'idées vigoureuses. Lorsque les lois sont sans vigueur, les mauvaises actions sans châtiments, les bonnes sans récompense ; il faut que l'anarchie s'introduise, et que les peuples tombent dans l'avilissement et le malheur. Quelques actions de vigueur de la part d'un prince intelligent et ferme, suffisent pour relever un état chancelant. Il y a peu d'auteurs qui aient plus de vigueur dans le style que Montagne. Les plantes sur la fin de l'été sont sans vigueur. La vigueur du corps et de l'esprit est rare sous les climats très chauds.
adj. (Grammaire) c'est celui qui a quelque mauvaise qualité, ou qui a commis quelque mauvaise action, qui marque dans son âme de la pusillanimité, de l'intérêt sordide, de la duplicité, de la lâcheté ; il y a des vices qui se font abhorrer, mais qui supposant quelque énergie dans le caractère, n'avilissent pas. Comme ce sont les usages, les coutumes, les préjugés, les superstitions, les circonstances mêmes momentanées qui décident de la valeur morale des actions ; il y a telle action vîle chez un peuple, indifférente ou même peut-être honorable chez un autre ; telle action qui était vîle chez le même peuple, dans un certain temps, et qui a cessé de l'être ; la morale n'est guère moins en vicissitude chez les hommes, et peut-être dans un même homme, que la plupart des autres choses de la nature ou de l'art ; multa renascentur, multa cecidêre cadentque quae nunc sunt in honore. C'est ce qu'on peut dire des vertus et des vices nationaux, comme des mots. Tacite nous apprend que les Romains regardaient les Juifs, le peuple de Dieu, celui qu'il s'était choisi, pour lequel tant de miracles s'étaient opérés, comme la partie la plus vîle des hommes.
adj. (Grammaire) laid, mal propre, incommode, qui a quelque qualité qui cause du dégoût ou du mépris : on dit un vilain temps, un vilain chemin, un vilain animal, une vilaine action, un vilain discours : on dit aussi quelquefois un vilain tout court, d'un homme possédé d'une avarice sordide.