(Ordre encyclopédique, Entendement, Raison, Philosophie ou Science, Science de l'homme, Logique, Art de communiquer la pensée, Grammaire, Science de l'instrument du discours, Signes, Caractère) Ce mot pris dans un sens général ; signifie une marque ou une figure tracée sur du papier, sur du métal, sur de la pierre, ou sur toute autre matiére, avec la plume, le burin, le ciseau, ou autre instrument, afin de faire connaître ou de désigner quelque chose. Voyez MARQUE, NOTE, etc.


Ce mot vient du Grec , qui est formé du verbe , insculpere, graver, imprimer, etc.

A peine les hommes furent-ils en société, qu'ils sentirent le besoin qu'ils avaient d'inventer une langue pour se communiquer leurs pensées. Cette langue ne consista sans-doute d'abord qu'à désigner par certains sons et par certains signes les êtres sensibles et palpables, qu'ils pouvaient se montrer, et par conséquent elle était encore fort imparfaite, mais les hommes ne furent pas longtemps sans s'apercevoir que non-seulement il leur était nécessaire de représenter, pour ainsi dire, ces êtres à l'oreille par des sons, mais de les représenter aussi en quelque manière aux yeux, en convenant de certaines marques qui les désignassent. Par-là le commerce de la société devait s'étendre, puisqu'il devenait également facîle de désigner ces êtres présents ou absens, et que la communication des idées était rendue également possible entre les hommes absens, et entre les hommes présents. Il y a bien de l'apparence que les figures même de ces êtres, tracées grossièrement sur quelques corps, furent les premiers caractères par lesquels on désigna, et la première espèce d'écriture, qui a dû naître à-peu-près dans le même temps que les langues. Voyez ECRITURE. Mais on dut bientôt sentir l'insuffisance de ces caractères ; et peut-être cette insuffisance contribua-t-elle à faire mieux sentir l'imperfection des premières langues. Voyez LANGUE. Les hommes qui avaient la facilité de se parler en désignant les êtres palpables par des sons, pouvaient suppléer par d'autres signes, comme par des gestes, à ce qui pouvait manquer d'ailleurs à cette langue ; c'est ainsi qu'un muet fait entendre sa pensée en montrant les objets dont il parle, et suppléant par des gestes aux choses qu'il ne peut montrer : mais une telle conversation devenait impossible entre des hommes éloignés, et qui ne pouvaient se voir. Les hommes comprirent donc bientôt qu'il fallait nécessairement 1°. inventer des sons pour désigner, soit les êtres non-palpables, soit les termes abstraits et généraux, soit les notions intellectuelles, soit enfin les termes qui servent à lier des idées ; et ces sons furent inventés peu-à-peu : 2°. trouver la manière de peindre ces sons une fois inventés ; et c'est à quoi les hommes purent parvenir, en convenant de certaines marques arbitraires pour désigner ces sons. Peu-à-peu on s'aperçut que dans la multitude infinie en apparence des sons que forme la voix, il y en a un certain nombre de simples auxquels tous les autres peuvent se réduire, et dont ils ne sont que des combinaisons. On chercha donc à représenter ces sons simples par des caractères, et les sons combinés par la combinaison des caractères, et l'on forma l'alphabet. Voyez l'article ALPHABET.

On n'en resta pas là. Les différents besoins des hommes les ayant portés à inventer différentes sciences, ces sciences furent obligées de se former des mots particuliers, de se réduire à de certaines règles, et d'inventer quelquefois des caractères, ou du moins de faire un usage particulier des caractères déjà inventés, pour désigner d'une manière plus courte certains objets particuliers. L'arithmétique ou science des nombres a dû être une de ses premières sciences, parce que le calcul a dû être un des premiers besoins des hommes réunis en société : les autres sciences à son exemple se firent bientôt des caractères plus ou moins nombreux, des formules d'abréviation, formant comme une espèce de langue à l'usage de ceux qui étaient imités dans la science.

On peut donc réduire les différentes espèces de caractères à trois principales ; savoir les caractères littéraux, les caractères numéraux, et les caractères d'abréviation.

On entend par caractère littéral, une lettre de l'alphabet, propre à indiquer quelque son articulé : c'est en ce sens qu'on dit que les Chinois ont 80000 caractères. Voyez ALPHABET.

Les caractères littéraux peuvent se diviser, eu égard à leur nature et à leur usage, en nominaux, et en emblématiques.

Les caractères nominaux sont ce que l'on appelle proprement des lettres qui servent à écrire les noms des choses. Voyez LETTRE.

Les caractères emblématiques ou symboliques expriment les choses mêmes, les personnifient en quelque sorte, et représentent leur forme : tels sont les hiéroglyphes des anciens Egyptiens. (O)

Suivant Hérodote, les Egyptiens avaient deux sortes de caractères, les uns sacrés, les autres populaires : les sacrés étaient des hiéroglyphes ou symboles ; ils s'en servaient dans leur morale, leur politique, et surtout dans les choses qui avaient rapport à leur fanatisme et à leur superstition. Les monuments où l'on voit le plus d'hiéroglyphes, sont les obélisques. Diodore de Sicile, liv. III. pag. 144. dit que de ces deux sortes de caractères, les populaires et les sacrés, ou hiéroglyphiques ; ceux-ci n'étaient entendus que des prêtres. Voyez HIEROGLYPHE, SYMBOLE, etc. (F)

Les hommes qui ne formaient d'abord qu'une société unique, et qui n'avaient par conséquent qu'une langue et qu'un alphabet, s'étant extrêmement multipliés, furent forcés de se distribuer, pour ainsi dire, en plusieurs grandes sociétés ou familles, qui séparés par des mers vastes ou par des continens arides, ou par des intérêts différents, n'avaient presque plus rien de commun entr'elles. Ces circonstances occasionnèrent les différentes langues et les différents alphabets, qui se sont si fort multipliés.

Cette diversité de caractères, dont se servent les différentes nations pour exprimer la même idée, est regardée comme un des plus grands obstacles qu'il y ait au progrès des Sciences : aussi quelques auteurs pensant à affranchir le genre humain de cette servitude, ont proposé des plans de caractères qui puissent être universels ; et que chaque nation put lire dans sa langue. On voit bien qu'en ce cas, ces sortes de caractères devraient être réels et non nominaux, c'est-à-dire exprimer des choses, et non pas, comme les caractères communs, exprimer des lettres ou des sons.

Ainsi chaque nation aurait retenu son propre langage, et cependant aurait été en état d'entendre celui d'une autre sans l'avoir appris, en voyant simplement un caractère réel ou universel, qui aurait la même signification pour tous les peuples, quels que puissent être les sens, dont chaque nation se servirait pour l'exprimer dans son langage particulier : par exemple, en voyant le caractère destiné à signifier boire, un Anglais aurait lu to drink, un François boire, un Latin bibere, un Grec , un Allemand trincken, et ainsi des autres ; de même qu'en voyant un cheval, chaque nation en exprime l'idée à sa manière, mais toutes entendent le même animal.

Il ne faut pas s'imaginer que ce caractère réel soit une chimère. Les Chinois et les Japonais ont déjà, dit-on, quelque chose de semblable : ils ont un caractère commun que chacun de ces peuples entend de la même manière dans leurs différentes langues, quoiqu'ils prononcent avec des sons ou des mots tellement différents, qu'ils n'entendent pas la moindre syllabe les uns des autres quand ils parlent.

Les premiers essais, et même les plus considérables que l'on ait fait en Europe pour l'institution d'une langue universelle ou philosophique, sont ceux de l'Evêque Wilkins et de Dalgarme : cependant ils sont demeurés sans aucun effet.

M. Leibnitz a eu quelques idées sur le même sujet. Il pense que Wilkins et Dalgarme n'avaient pas rencontré la vraie méthode. M. Leibnitz convenait que plusieurs nations pourraient s'entendre avec les caractères de ces deux autres : mais selon lui, ils n'avaient pas attrapé les véritables caractères réels que ce grand philosophe regardait comme l'instrument le plus fin dont l'esprit humain put se servir, et qui devaient, dit-il, extrêmement faciliter et le raisonnement, et la mémoire, et l'invention des choses.

Suivant l'opinion de M. Leibnitz, ces caractères devaient ressembler à ceux dont on se sert en Algèbre, qui sont effectivement fort simples, quoique très-expressifs, sans avoir rien de superflu ni d'équivoque, et dont au reste toutes les variétés sont raisonnées.

Le caractère réel de l'Evêque Wilkins fut bien reçu de quelques savants. M. Hook le recommande après en avoir pris une exacte connaissance, et en avoir fait lui-même l'expérience : il en parle comme du plus excellent plan que l'on puisse se former sur cette matière ; et pour engager plus efficacement à cette étude, il a eu la complaisance de publier en cette langue quelques-unes de ses découvertes.

M. Leibnitz dit qu'il avait en vue un alphabet des pensées humaines, et même qu'il y travaillait, afin de parvenir à une langue philosophique : mais la mort de ce grand philosophe empêcha son projet de venir en maturité.

Mr. Lodwic nous a communiqué, dans les transactions philosophiques, un plan d'un alphabet ou caractère universel d'une autre espèce. Il devait contenir une énumération de tous les sons ou lettres simples, usités dans une langue quelconque, moyennant quoi, on aurait été en état de prononcer promptement et exactement toutes sortes de langues ; et de décrire, en les entendant simplement prononcer, la prononciation d'une langue quelconque, que l'on aurait articulée ; de manière que les personnes accoutumées à cette langue, quoiqu'elles ne l'eussent jamais entendu prononcer par d'autres, auraient pourtant été en état sur le champ de la prononcer exactement : enfin ce caractère aurait servi comme d'étalon ou de modèle pour perpétuer les sons d'une langue quelconque.

Dans le journal littéraire de l'année 1720, il y a aussi un projet d'un caractère universel. L'auteur, après avoir répondu aux objections que l'on peut faire contre la possibilité de ces plans ou de ces projets en général propose le sien. Il prend pour caractères les chiffres Arabes ou les figures numériques communes : les combinaisons de ces neuf caractères peuvent suffire à l'expression distincte d'une incroyable quantité de nombres, et par conséquent à celle d'un nombre de termes beaucoup plus grand que nous n'en avons besoin pour signifier nos actions, nos biens, nos maux, nos devoirs, nos passions, etc. par-là on sauve à la fois la double incommodité de former et d'apprendre de nouveaux caractères, les figures Arabes ou les chiffres de l'Arithmétique ordinaire ayant déjà toute l'universalité que l'on demande.

Mais ici la difficulté est bien moins d'inventer les caractères les plus simples, les plus aisés, et les plus commodes, que d'engager les différentes nations à en faire usage ; elles ne s'accordent, dit M. de Fontenelle, qu'à ne pas entendre leurs intérêts communs. (O)

Les caractères littéraux peuvent encore se diviser, eu égard aux différentes nations chez lesquelles ils ont pris naissance, et où ils sont en usage, en caractères Grecs, caractères Hébraïques, caractères Romains, &c.

Le caractère dont on se sert aujourd'hui communément par toute l'Europe, est le caractère Latin des anciens.

Le caractère Latin se forma du Grec, et celui-ci du Phénicien, que Cadmus apporta en Grèce.

Le caractère Phénicien, était le même que celui de l'ancien Hébreu, qui subsista jusqu'au temps de la captivité de Babylone ; après quoi l'on fit usage de celui des Assyriens, qui est l'Hébreu dont on se sert à présent ; l'ancien ne se trouvant que sur quelques médailles Hébraïques, appelées communément Médailles Samaritaines. Voyez SAMARITAIN.

Postel et d'autres prouvent qu'outre le Phénicien, le caractère Chaldéen, le Syriaque, et l'Arabe, étaient pareillement dérivés de l'ancien Hébreu. Voyez HEBREU, etc.

Les François furent les premiers qui admirent les caractères Latins, avec l'Office Latin de S. Grégoire. L'usage des caractères Gothiques, inventés par Ulfilas, fut aboli dans un synode provincial, qui se tint en 1091, à Leon, ville d'Espagne, et l'on établit en leur place les caractères Latins. Voyez GOTHIQUE.

Les Médaillistes observent que le caractère Grec, qui ne consiste qu'en lettres majuscules, a conservé son uniformité sur toutes les médailles jusqu'au temps de Galien ; on n'y trouve aucune altération dans le tour ou la figure du caractère ; quoiqu'il y ait plusieurs changements considérables, tant dans l'usage que dans la prononciation. Depuis le temps de Galien, il parait un peu plus faible et plus rond. Dans l'espace de temps qui s'écoula entre le règne de Constantin et celui de Michel, qui fut environ de 500 ans, on ne trouve que des caractères Latins. Après Michel, les caractères Grecs recommencèrent à être en usage ; mais depuis ce temps, ils reçurent des altérations, ainsi que le langage, qui ne fut alors qu'un mélange de Grec et de Latin. Voyez GREC.

Les médailles latines conservèrent leurs caractères et leur langue jusqu'à la translation du siège de l'empire à Constantinople. Vers le temps de Decius, le caractère commença à s'altérer et à perdre de sa rondeur et de sa beauté : on la lui rendit quelque temps après, et il subsista d'une manière passable jusqu'au temps de Justin ; il tomba ensuite dans la dernière barbarie, dont nous venons de parler, sous le règne de Michel ; ensuite il alla toujours de pis en pis, jusqu'à ce qu'enfin il dégénérât en Gothique. Ainsi plus le caractère est rond et mieux il est formé, plus l'on peut assurer qu'il est ancien. Voyez MEDAILLE.

Nous nous servons de deux sortes de caractères pour l'impression des livres ; 1°. le romain, 2°. l'italique. Nous avons aussi deux sortes d'écritures à la main ; 1°. la batarde, qui est le plus en usage, et que les maîtres appellent aussi italienne ; 2°. la ronde ou financière nommée aussi française. Voyez plus bas CARACTERES d'écriture, et fonderie en CARACTERES.

Les caractères numéraux sont ceux dont on se sert pour exprimer les nombres ; ce sont des lettres ou des figures, que l'on appelle autrement chiffres. Les espèces de caractères, qui sont principalement en usage aujourd'hui, sont le commun et le romain : on peut y joindre le grec et un autre nommé le caractère français, ainsi que les lettres des autres alphabets, dont on s'est servi pour exprimer les nombres.

Le caractère commun est celui que l'on appelle ordinairement le caractère arabe, parce que l'on suppose qu'il a été inventé par les astronomes arabes, quoique les Arabes eux-mêmes l'appellent le caractère indien, comme s'ils l'avaient emprunté des peuples de l'Inde.

Il y a dix caractères arabes, savoir 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 0, dont le dernier s'appelle en latin cyphra ; en France, on donne en général le nom de chiffre à tout caractère qui sert à exprimer les nombres. Voyez CHIFFRE.

On se sert du caractère arabe presque dans toute l'Europe, et presque dans toutes les circonstances où il peut avoir lieu, en fait de commerce, de mesure, de calculs astronomiques, etc.

Le caractère romain est composé de lettres majuscules de l'alphabet romain, d'où probablement lui est venu son nom ; ou peut-être de ce que les anciens romains en faisaient usage sur leurs monnaies, et dans les inscriptions de leurs monuments publics, érigés en l'honneur de leurs divinités et de leurs hommes illustres ; de même que sur leurs tombeaux, etc.

Les lettres numérales qui composent le caractère romain, sont au nombre de sept : savoir, I, V, X, L, C, D, M.

Le caractère I signifie un ; V, cinq ; X, dix ; L, cinquante ; C, un cent ; D, cinq cent ; et M, un mille.

Le I, répété deux fais, fait deux, II ; trois fais, trois, III ; quatre s'exprime ainsi IV. I, mis devant V ou X, retranche une unité de nombre exprimé par chacune de ces lettres.

Pour exprimer six, on ajoute I à V, VI ; pour sept, on y en ajoute deux, VII ; et pour huit, trois, VIII : on exprime neuf, en mettant I devant X, IX, conformément à la remarque précédente.

On peut faire la même remarque par rapport à X devant L ou C, ce X indique alors qu'il faut retrancher dix unités du nombre suivant ; ainsi X L signifie quarante, et XC, quatre-vingt-dix ; une L suivie d'un X, signifie soixante LX, etc. On a designé quelquefois quatre cent par CD, mais cela est rare.

Outre la lettre D, qui exprime cinq cent, on peut encore exprimer ce nombre par un I devant un C renversé de cette manière I ; de même au lieu de M, qui signifie un mille, on se sert quelquefois de I entre deux C, l'un droit et l'autre renversé : en cette sorte CI ; suivant cette convention, on peut exprimer six cent par I C, et sept cent par ICC ; &c.

L'addition de C et C devant et après, augmente CI en raison décuple ; ainsi CCI signifie 10000 ; CCCI , 100000, &c.

Ceci est la manière commune de marquer les nombres, anciennement usitée par les Romains, qui exprimaient aussi tout nombre de mille par une ligne, tirée sur un nombre quelconque moindre que mille. Par exemple, signifie 5000 ; , 60000 ; pareillement est 1000000 ; est 2000000, etc.

Outre cela, 1°. certaines libertés ou variations ont été admises, au moins dans quelques écrivains modernes par exemple IIX signifie 8, IICIX : 89 2°. certains caractères ont été en usage, qui semblent avoir du rapport aux lettres ; par exemple M, par lequel on exprime mille, 1000, a été formé de CX ou CI, dont la moitié c'est-à-dire I était prise pour 500 ; de même, afin d'avoir peut-être plus de commodité pour écrire, I semble avoir été changé en D. Nous ignorons au reste comment les Romains faisaient leurs calculs par le moyen de ces nombres. Ils avaient sans-doute une arithmétique comme nous, et peut-être ne serait-il pas impossible de la retrouver : mais ce serait une recherche de pure curiosité. Le caractère arabe qui a prévalu par-tout nous en exempte.

Chiffres grecs. Les Grecs avaient trois manières d'exprimer les nombres. 1°. La plus simple était pour chaque lettre en particulier, suivant sa place dans l'alphabet, afin d'exprimer un nombre depuis 1 jusqu'à 24 ; c'est de cette manière que sont distingués les livres de l'Iliade d'Homère. 2°. Il y avait une autre manière, qui se faisait par une division de l'alphabet en huit unités : 1. 2, etc. 8. dixaines : 10, 20, etc. 8 centaines 100, 200, etc. N. B. ils exprimaient mille par un point ou un accent sous une lettre : par exemple 1000, 2000, etc. 3°. Les Grecs avaient une troisième manière qui se faisait par six lettres capitales, en cette manière, 1 ( pour ) 1, () 5, () 10, H () 100, X () 1000, M () 10000. Et quand la lettre en renfermait quelques-unes, excepté 1, cela montrait que la lettre renfermée était le quintuple de sa propre valeur, comme

50, 500, 5000, 50000.

Chiffres hébraïques. L'alphabet hébreu était divisé en neuf unités, 1, 2, etc. en neuf dixaines, '10, 20, etc. en neuf centaines, 100, 200, etc. 500, 600, 700, 800, 900. Les mille s'exprimaient quelquefois par les unités, que l'on mettait avant les cent, , 1534, et de même devant les dixaines, , 1070. Mais en général on exprimait mille par le mot , et 2000 par précédé des autres lettres numérales, servait à déterminer le nombre de mille : par exemple, , 3000, &c.

Le caractère français, ainsi appelé, à cause que les François l'ont inventé, et en font principalement usage, est plus ordinairement nommé chiffre de compte ou de finance.

Ce n'est proprement qu'un chiffre romain en lettres non majuscules ; ainsi au lieu d'exprimer 56 par LVI, en chiffre romain on l'exprime en plus petits caractères par lvj. et ainsi des autres, etc.

On en fait principalement usage dans les chambres des comptes ; dans les comptes que rendent les trésoriers, les receveurs, etc. et autres personnes employées dans l'administration des revenus.

Caractère d'abréviation. On se sert aussi du mot caractère en plusieurs arts pour exprimer un symbole destiné à communiquer d'une manière plus concise et plus immédiate, la connaissance des choses. Voyez ABREVIATION.

Paul Diacre attribue l'invention de ces caractères à Ennius, qui en a inventé, dit-il, les premiers onze cent. Tyron, affranchi de Ciceron, Philargyrus, Faunius et Aquila, affranchis de Mecène, y en ajoutèrent un bien plus grand nombre.

Enfin Seneque en fit une collection qu'il mit en ordre, et il augmenta leur nombre jusqu'à cinq mille. On peut lire les notes de Tyron à la fin des inscriptions de Gruter.

Valerius Probus, grammairien du temps de Néron, travailla avec succès à expliquer les notes des anciens. Paul Diacre écrivit un ample traité touchant l'explication des caractères de droit, sous le règne de l'empereur Conrad I., et Goltzius en fit un autre pour l'explication des médailles.

On fait un usage particulier de plusieurs caractères différents dans les Mathématiques, et particulièrement en Algèbre, en Géométrie, en Trigonométrie, et en Astronomie, de même qu'en Médecine, en Chimie, en Musique, etc.

Caractères usités en Arithmétique et en Algèbre. Les premières lettres de l'alphabet a, b, c, d, etc. sont les signes ou les caractères qui expriment des quantités données ; et les dernières lettres z, y, x etc. sont les caractères des quantités cherchées. Voyez QUANTITE : voyez aussi l'article ARITHMETIQUE UNIVERSELLE, où nous avons expliqué pourquoi l'Algèbre se sert de lettres pour désigner les quantités, soit connues, soit inconnues.

Observez que les quantités égales se marquent par le même caractère. Les lettres m, n, r, s, t, etc. sont les caractères des exposans indéterminés des rapports et des puissances ; ainsi xm, yn, zr etc. désignent les puissances indéterminées de différente espèce ; m Xe n y, r z, les différents multiples ou sous-multiples des quantités Xe y, z, selon que m, n, r, représentent des nombres entiers ou rompus.

+ Est le signe de ce qui existe réellement, et on l'appelle signe affirmatif ou positif ; il fait comprendre que les quantités qui en sont précédées, ont une existence réelle et positive. Voyez POSITIF.

C'est aussi le signe de l'addition ; et en lisant, on prononce plus ; ainsi 9 + 3 se prononce neuf plus trois ; c'est-à-dire 9 ajouté à 3, ou la somme de 9 et 3 égale 12. Voyez ADDITION.

Quand le signe - précède une quantité simple, il exprime une négation ou bien une existence négative ; il fait voir, pour ainsi dire, que la quantité qui en est précédée, est moindre que rien. Car on peut dire, par exemple, d'un homme qui a 20000 livres de dettes, et qui n'a rien d'ailleurs, que sa fortune est au-dessous de rien de la valeur de 20000 livres, puisque si on lui donnait 20000 livres, il serait obligé de payer ses dettes, et il ne lui resterait rien ; ce qu'on peut exprimer ainsi, la fortune de cet homme est - 20000 livres. Au reste nous donnerons plus au long et plus exactement l'idée des quantités négatives à l'article NEGATIF.

Si on met ce signe entre des quantités, c'est le signe de la soustraction, et en le lisant, on prononce moins ; ainsi 14 - 2 se lit 14 moins 2, ou diminué de 2 ; c'est-à-dire le reste de 14, après que l'on en a soustrait 2, ce qui fait 12. Voyez SOUSTRACTION.

= est le signe de l'égalité ; ainsi 9 + 3 = 14 - 2, signifie que 9 plus 3 sont égaux à 14 moins 2.

Harriot est le premier qui a introduit ce caractère. En sa place Descartes se sert de x : avant Harriot il n'y avait aucun signe d'égalité. Wolf et quelques autres auteurs se servent du même caractère = pour exprimer l'identité des rapports, ou pour marquer les termes qui sont en proportion géométrique, ce que plusieurs auteurs indiquent autrement. Le signe x est la marque de la multiplication ; il fait voir que les quantités qui sont de l'un et de l'autre côté de ce signe, doivent être multipliés les unes par les autres : ainsi 4 x 6 se lit 4 multiplié par 6, ou bien le produit de 4 et 6 = 24, ou le rectangle de 4 et de 6. Cependant dans l'Algèbre on omet assez souvent ce signe, et l'on met simplement les deux quantités ensemble : ainsi b d exprime le produit des deux nombres marqués par b et d, lesquels étant supposés valoir 2 et 4, leur produit est 8 signifié par b d.

Wolf et d'autres auteurs prennent pour signe de multiplication un point (.) placé entre deux multiplicateurs ; ainsi 6. 2 signifie le produit de 6 et 2, c'est-à-dire 12. Voyez MULTIPLICATION.

Quand un des facteurs ou tous les deux sont composés de plusieurs lettres, on les distingue par une ligne que l'on tire dessus ; ainsi le produit de a + b - c par d s'écrit d x .

Guido Grandi, et après lui Leibnitz, Wolf, et d'autres, pour éviter l'embarras des lignes, au lieu de ce moyen, distinguent les multiplicateurs composés en les renfermant dans une parenthèse de la manière suivante (a + b - c) d.

Le signe ÷ exprimait autrefois la division ; ainsi a ÷ b désignait que la quantité a est divisée par la quantité b. Mais aujourd'hui en Algèbre on exprime le quotient sous la forme d'une fraction ; ainsi a/b signifie le quotient de a divisé par b.

Wolf et d'autres prennent pour indiquer la division, le signe (:) ; ainsi 8 : 4 signifie le quotient de 8 divisé par 4, = 2.

Si le diviseur ou le dividende, ou bien tous les deux sont composés de plusieurs lettres ; par exemple, a + b divisé par c, au lieu d'écrire le quotient sous la forme d'une fraction de cette manière (a + b)/c, Wolf renferme dans une parenthèse les quantités composées, comme (a + b) : c. Voyez DIVISION.

> est le signe de majorité ou de l'excès d'un quantité sur une autre. Quelques-uns se servent du caractère ou de celui-ci .

< est le signe de minorité ; Harriot introduisit le premier ces deux caractères, dont tous les auteurs modernes ont fait usage depuis.

D'autres auteurs emploient d'autres signes ; quelques-uns se servent de celui-ci ; mais aujourd'hui on n'en fait aucun usage.

est le signe de similitude, recommandé dans les miscellanea berolinensia, et dont Leibnitz, Wolf, et d'autres, ont fait usage, quoiqu'en général les auteurs ne s'en servent point. Voyez SIMILITUDE.

D'autres auteurs emploient ce même caractère, pour marquer la différence entre deux quantités, lorsque l'on ignore laquelle est la plus grande. Voyez DIFFERENCE.

Le signe est le caractère de radicalité ; il fait voir que la racine de la quantité qui en est précédée, est extraite ou doit être extraite : ainsi ou signifie la racine carrée de 25, c'est-à-dire 5 : et indique la racine cubique de 25. Voyez RACINE, RADICAL.

Ce caractère renferme quelquefois plusieurs quantités ; ce que l'on distingue en tirant une ligne dessus ; ainsi b + d signifie la racine carrée de la somme des quantités b et d.

Wolf, au lieu de ce signe, renferme dans une parenthèse les racines composées de plusieurs quantités, en y mettant l'exposant : ainsi (a + b - c)2 signifie le carré de a + b - c, qui s'écrit ordinairement 2.

Le signe : est le caractère de la proportion arithmétique ; ainsi 7. 3 : 13. 9 fait voir que trois est surpassé par 7 autant que 9 l'est par 13, c'est-à-dire de 4. Voyez PROGRESSION.

Le signe :: est le caractère de la proportion géométrique ; ainsi 8. 4 : : 30. 15. ou 8 : 4 : : 30 : 15. montre que le rapport de 30 à 15 est le même que celui de 8 à 4, ou que les quatre termes sont en proportion géométrique, c'est-à-dire que 8 est à 4 comme 30 est à 15. Voyez PROPORTION.

Au lieu de ce caractère, Wolf se sert du signe d'égalité = qu'il préfère au premier, comme plus scientifique et plus expressif. D'autres désignent ainsi la proportion géométrique, a | b || c | d. Tout cela est indifférent.

Le signe est le caractère de la proportion géométrique continue ; il montre que le rapport est toujours le même sans interruption : ainsi 2. 4. 8. 16. 32. sont dans la même proportion continue ; car 2 est à 4 comme 4 est à 8, comme 8 est à 16, etc. Voyez PROPORTION et PROGRESSION.

Caractères en Géométrie et en Trigonométrie.

|| est le caractère du parallélisme, qui montre que deux lignes ou deux plans doivent être à égale distance l'un de l'autre. Voyez PARALLELE.

est le caractère d'un triangle. Voyez TRIANGLE.

est le signe d'un carré ; marque l'égalité des côtés d'une figure.

signifie un rectangle ; < est le signe d'un angle.

caractérise un cercle ; marque un angle droit.

exprime l'égalité des angles. est le signe d'une perpendiculaire.

° exprime un degré ; ainsi 75° signifie soixante et quinze degrés.

'est le signe d'une minute ou d'une prime, ainsi 50' dénote cinquante minutes. ", ''', "", etc. sont les caractères des secondes, des tierces, des quartes, etc. de degrés ; ainsi 5", 6''', 18"", 20"''', signifie 5 secondes, 6 tierces, 18 quartes, 20 quintes. Les quartes et les quintes s'expriment aussi par IV. et par V.

Au reste, plusieurs des caractères de Géométrie, dont nous avons parlé dans cet article, sont peu usités aujourd'hui ; mais nous avons cru pouvoir en faire mention. (E)

Caractères dont on fait usage dans l'Arithmétique des infinis.

Le caractère d'un infinitésimal ou d'une fluxion, se marque ainsi , etc. c'est-à-dire que ces quantités ainsi affectées expriment les fluxions ou les différentielles des grandeurs variables v et y : deux, trois, ou un plus grand nombre de points désignent les secondes, les troisiemes fluxions, ou des fluxions d'un plus haut degré. Voyez FLUXION.

On doit à l'illustre Newton, l'inventeur des fluxions, la méthode de les caractériser ; les Anglais l'ont suivie : mais les autres mathématiciens suivent M. Leibnitz ; et au lieu d'un point, ils mettent la lettre d au-devant de la quantité variable, afin d'éviter la confusion qui vient de la multiplicité des points, dans le calcul des différentielles, Voyez DIFFERENTIEL.

Ainsi d est le caractère de la différentielle d'une quantité variable ; d x est la différentielle de v ; d y la différentielle de y.

Cette différente manière de caractériser les fluxions et les quantités différentielles, tient peut-être jusqu'à un certain point à la différente manière dont MM. Newton et Leibnitz les envisageaient ; en effet l'idée qu'ils s'en formaient n'était pas la même, comme on le verra aux articles cités.

exprime l'infini.

Caractères usités en Astronomie.

Caractères des Aspects, &c.

Caractères de Temps.

A. M. (avant midi ou ante meridiem.)

P. M. (post meridiem), ou après midi.

M. matin.

S. soir. (O)

Caractères de Chimie.

Les caractères chimiques sont une espèce d'écriture hiéroglyphique et mystérieuse ; c'est proprement la langue sacrée de la Chimie : mais depuis qu'on en a dressé des tables avec des explications qui sont entre les mains de tous les gens de l'art, ils ne peuvent plus rien ajouter à l'obscurité des ouvrages des philosophes. Voyez Planche de Chimie.

On s'est servi des mêmes caractères lorsque la Chimie a commencé à fournir des remèdes à la Médecine, pour cacher ces remèdes au malade, aux assistants, et aux barbiers. Les malades se sont enfin accoutumés aux remèdes chimiques, et les Médecins à partager l'exercice de leur art avec tous leurs ministres : et les caractères chimiques sont devenus encore inutiles pour ce dernier usage : on ne s'en sert plus aujourd'hui que comme d'une écriture abrégée.

Les caractères chimiques les plus anciens sont ceux qui désignent les substances métalliques connues des anciens, leurs sept métaux ; ces caractères désignaient encore leurs sept planètes qui portent aussi les mêmes noms que ces métaux. Que de doctes conjectures ne peut-on pas former sur cette conformité de nom, de signe, de nombre surtout ? Aussi l'on n'y a pas manqué : mais la plus profonde discussion ne nous a rien appris, sinon que ces signes et ces noms leur sont communs depuis une antiquité si reculée, qu'il est à-peu-près impossible de décider si les Astrologues les ont empruntés des Chimistes, ou si ce sont ceux-ci au contraire qui les ont empruntés des premiers.

Il est au moins certain que ces caractères sont vraiment symboliques ou emblématiques chez les Chimistes ; qu'ils expriment par des significations déjà convenues des propriétés essentielles des corps désignés, et même leurs rapports génériques et spécifiques.

Ces sept signes n'ont que deux éléments ou racines primitives ; le cercle, et la croix ou la pointe : le cercle désigne la perfection ; la croix ou la pointe, tout acre, acide, corrosif, arsénical, volatil, etc.

L'or ou le soleil est donc désigné par le cercle, par le caractère de la perfection ; l'argent ou la lune, par le demi-cercle ou la demi-perfection ; les métaux imparfaits par l'un ou l'autre de ces signes, et par le caractère d'imperfection ; imperfection qui dépend d'un soufre immûr, immaturum, volatil, corrosif, etc. selon le langage de l'ancienne chimie.

Ces métaux sont solaires ou lunaires, cette division est ancienne et très-réelle. Voyez MENSTRUE.

Le fer ou mars, et le cuivre ou Venus, sont solaires ou colorés ; le plomb ou Saturne, et l'étain ou Jupiter, sont lunaires ou blancs ; aussi les deux premiers sont-ils désignés par le cercle, et la croix ou la pointe ; et les deux derniers, par le demi-cercle et la croix. Le mercure prétendu très-solaire intérieurement, quoique lunaire ou blanc extérieurement, est désigné par le cercle surmonté du demi-cercle, et par le caractère d'imperfection. Voyez la Planche. L'antimoine, demi-métal prétendu solaire, est désigné par le cercle, et par le caractère d'imperfection ou la croix.

Les caractères chimiques plus modernes n'ont pas été imaginés sur les modèles de ceux-là ; on n'y a pas employé tant d'art ou tant de finesse : quelques-uns ne sont autre chose que les lettres initiales des noms des substances, des opérations, des instruments, etc. qu'ils désignent comme celui du bismuth, de l'effervescence, du bain-marie, etc. d'autres peignent la chose exprimée comme ceux qu'on emploie ordinairement pour cornue, bain de sable, etc. d'autres enfin sont purement arbitraires et de convention : tels sont ceux dont on se sert pour le cinnabre, les cendres, le lait, etc. Cet article est de M. VENEL.

Caractères usités en Pharmacie et en Médecine.

.... recipe, prenez.

. ana, de chacun également.

. une once.

. une dragme.

. un scrupule.

Gr. un grain.

. la moitié de quelque chose.

Cong. congius, ou quatre pintes.

Coch. cochleare, une cuillerée.

M. manipulus, une poignée.

P. la moitié d'une poignée.

P. E. parties égales.

S. A. conformément à l'art.

Q. S. une quantité suffisante.

Q. Pl. quantum placet, autant qu'il vous plait.

P. P. pulvis patrum, le quinquina.

Caractères usités parmi les anciens avocats, et dans les anciennes inscriptions.

§. paragraphe.

ff. Digeste.

E. extra.

S. P. Q. R. senatus populusque Romanus.

S. cto. senatus consulto.

P. P. pater patriae.

C. code.

C. C. consules.

T. Titulus, &c.

Caractères que l'on met sur les tombes.

S. V. siste viator, arrête-toi voyageur.

M. S. memoriæ sacrum, consacré à la mémoire.

D. M. diis manibus.

I. H. S. Jesus.

X. P. caractère trouvé sur d'anciens monuments, sur la signification duquel les auteurs ne s'accordent pas.

Caractères en Grammaire, Rhétorique, Poésie, &c.

, caractère d'un comma ou d'une virgule.

; sémicolon, un point et une virgule.

: colon, deux points.

. point.

! exclamation.

? interrogation.

() parenthèse.

' apostrophe.

accent aigu.

` accent grave.

^ accent circonflexe.

breve.

" guillemet.

+ renvoi.

§ sections ou paragraphe.

M. D. docteur en Médecine.

A. M. artium magister, maître ès arts.

F. R. S. fellow of the royal society, membre de la société royale.

Caractères, en Commerce.

D°. dicto, le même.

N°. numero, ou nombre.

F°. folio ou page.

R°. recto. folio.

V°. verso.

L. ou . livres d'argent.

. livres pesant.

s. sous.

d. deniers.

Rx. rixdales.

Dd. ducat.

P. S. postscript. &c.

Caractère, en Musique, sont les signes dont on se sert pour la noter. Voyez NOTE.

Caractère, en Ecriture et en Impression : outre les acceptions qui précèdent, où il se prend pour lettre, il désigne aussi la grandeur relative d'un caractère ou d'une lettre à une autre ; ainsi on dit un gros caractère, un petit caractère ; caractère en Ecriture est alors synonyme à oeil en Impression, ou en Fonderie en caractère. Voyez OEIL, voyez FONDERIE EN CARACTERES à l'article suivant. On distingue en Ecriture quatre sortes de caractères pris dans ce dernier sens : le gros titulaire, le moyen ou le caractère de finance, la coulée commune, et la minute.

Les caractères en Ecriture et en Impression, se distinguent encore relativement à une certaine forme particulière ; et l'on a en Ecriture le bâtard ou italien, et le rond ou financier ; et en Impression le romain et l'italique. Voyez l'article suivant, et les articles IMPRIMERIE et ECRITURE.