S. f. en Morale. La bienséance en général consiste dans la conformité d'une action avec le temps, les lieux, et les personnes. C'est l'usage qui rend sensible à cette conformité. Manquer à la bienséance, expose toujours au ridicule, et marque quelquefois un vice. La crainte de la gêne fait souvent oublier les bienséances. Bienséance ne se prend pas seulement dans un sens moral ; on dit encore dans un sens physique, cette pièce de terre est à ma bienséance, quand son acquisition arrondit un domaine, embellit un jardin, etc. Malheur à un petit souverain dont les états sont à la bienséance d'un prince plus puissant.

BIENSEANCE, s. m. terme d'Architecture. On se sert de ce nom d'après Vitruve, pour exprimer l'aspect d'un édifice dont la décoration est approuvée, et l'ordonnance fondée sur quelque autorité : c'est ce que nous appelons convenance. Voyez CONVENANCE ; voyez aussi ASPECT. (P)