adj. et subst. (Gouvernement) ce mot depuis quelque temps s'emploie pour désigner dans tous les états et dans toutes les professions, quelqu'un qui est subordonné aux ordres d'un supérieur. Partout les subalternes sont chargés de la besogne qui demande le moins de génie et le moins de talents. Ainsi se trompent les ministres d'état qui se persuadent qu'avec du zèle, des notions générales, et le secours des subalternes, ils parviendront aisément à remplir l'objet de leur ministère. Le secours des subalternes, quelque grand qu'il sait, ne produit ni la réunion des vues, ni l'harmonie d'opération, qui fait la force d'une administration active, habîle et éclairée. Ce secours même peut devenir dangereux, dès que les subalternes le sentent absolument nécessaire à leurs maîtres. La réalité du pouvoir ne tarde pas à passer dans leurs mains. Ils inspirent eux-mêmes les ordres dont on leur commet l'exécution, et le chef se trouve par amour propre obligé de les justifier, et de les soutenir. (D.J.)