adj. (Jurisprudence) ou senatus-consulte-macédonien, était un decret du sénat, qui fut ainsi nommé du nom de Macédo fameux usurier à l'occasion duquel il fut rendu.

Ce particulier vint à Rome du temps de Vespasien ; et profitant du goût de débauche dans lequel était la jeunesse romaine, il prêtait de l'argent aux fils de famille qui étaient sous la puissance paternelle, en leur faisant reconnaître le double de ce qu'il leur avait prêté ; de sorte que quand ils devenaient usans de leurs droits, la plus grande partie de leur bien se trouvait absorbée par les usures énormes de ce Macédo. C'est pourquoi l'empereur fit rendre ce sénatus-consulte appelé macédonien, qui déclare toutes les obligations faites par les fils de familles nulles, même après la mort de leur père.

La disposition du sénatus-consulte macédonien se trouve rappelée dans les capitulaires de Charlemagne.

Elle est observée dans tous les pays de droit écrit du ressort du parlement de Paris ; mais elle n'a pas lieu dans les pays coutumiers : les défenses qui y ont été faites en divers temps de prêter aux enfants de famille, ne concernent que les mineurs, attendu que les enfants majeurs ne sont plus en la puissance de leurs père, mère, ni autres tuteurs ou curateurs. Voyez au digeste le titre ad senatus-consult. macédon. et le recueil de questions de M. Bretonnier, au mot fils de famille. (A)