S. m. (Jurisprudence) se dit d'une voie de fait dont on use pour ravir quelqu'un ou s'emparer de quelque chose. L'enlevement des personnes est plus communément nommé rapt ou crime de rapt. Voyez RAPT.

Enlevement signifie aussi quelquefois transport : par exemple, les adjudicataires des coupes de bois doivent enlever les bois coupés dans le temps porté par le marché. Une partie saisie s'oppose à l'enlevement de ses meubles, en donnant bon et solvable gardien. (A)

ENLEVER LES CHAUDERONS, terme de Chauderonnier ; c'est en faire le fond avec le marteau rond. On donne cette façon sur la grande bigorne.

Enlever signifie aussi redresser un chauderon, en ôter les bosses, ce qu'on fait avec le marteau de buis et l'enclumeau. Voyez les Planches du Chauderonnier.

ENLEVER, en terme d'Eperonnier, se dit de l'action de séparer sur l'enclume à coups de marteau, la branche d'un mors, d'un barreau de fer de dix à onze lignes d'épaisseur. Cette branche s'appelle branche d'enlevure, parce qu'elle est effectivement enlevée de ce barreau : on enlève aussi du même barreau l'embouchure du mors ; et cette embouchure s'appelle enlevure pour la même raison. On enlève ces parties d'un mors au moyen d'un ciseau appelé tranche, que l'on frappe sur le barreau à demi-chaud pour les en séparer. Voyez TRANCHE, et les figures de l'Eperonnier.

ENLEVER, terme de Serrurier et de Taillandier, c'est d'une barre de fer en faire la pièce commandée ; et au lieu de dire forger une clé, une coignée, ils disent enlever une clé, une coignée.

ENLEVER LA MEUTE, (Vénerie) c'est lorsqu'au lieu de laisser chasser les chiens, on les entraîne par le plus court chemin au lieu où un chasseur a Ve le cerf, et où on retrouve la voie.