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Catégorie parente: Morale
Catégorie : Jurisprudence
S. f. (Jurisprudence) est l'effet de quelque acte ou circonstance qui arrête le cours de la prescription, ou qui trouble quelqu'un dans sa possession.

Il y a certaines circonstances, telles que la minorité, qui interrompent la prescription sans aucun acte judiciaire ni extra-judiciaire.

Le trouble de fait ne forme pas une interruption de la possession et prescription, mais bien le trouble de droit, c'est-à-dire lorsqu'il y a une demande judiciaire ; car un simple acte extra-judiciaire ne forme pas une interruption civile.

L'action en déclaration d'hypothèque est aussi appelée interruption. Voyez HYPOTHEQUE, POSSESSION, PRESCRIPTION, TROUBLE. (A)

* INTERRUPTION, (Belles Lettres) figure de Rhétorique, dans laquelle l'orateur ou distrait par un sentiment plus violent, qui s'élève subitement au fond de son âme, ou honteux de ce qui lui reste à dire, s'interrompt lui-même et se livre à d'autres idées.

Tu veux que je fuie ; hé bien, rien ne m'arrête ;

Allons, n'envions plus son indigne conquête :

Que sur lui sa captive étende son pouvoir ;

Fuyons : mais si l'ingrat instruit dans son devoir,

Si la foi dans son cœur retrouvait quelque place,

S'il venait à mes pieds me demander sa grâce,

Si sous mes lais, amour, tu pouvais l'engager,

S'il voulait... mais l'ingrat ne veut que m'outrager.

Ces interruptions ont beaucoup de vérité et de force ; il est impossible à la passion, lorsqu'elle est extrême, de suivre un long enchainement d'idées : le trouble de l'âme passe dans le discours, et il se brise et se décout.




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