S. f. (Jurisprudence) est la gestion des affaires de quelque particulier ou communauté, ou la régie d'un bien. Voyez GOUVERNEMENT, REGIE.

Les Princes indolents confient l'administration des affaires publiques à leurs Ministres. Les guerres civiles ont ordinairement pour prétexte la mauvaise administration, ou les abus commis dans l'exercice de la Justice, etc.

Administration se dit singulièrement de la direction des biens d'un mineur, ou d'un interdit pour fureur, imbécilité, ou autre cause, et de ceux d'un Hôpital ; par un tuteur, un curateur, ou un administrateur. Voyez MINEUR, PUPILLE, TUTEUR, CURATEUR, ADMINISTRATEUR, etc.

Administration se dit aussi des fonctions ecclésiastiques. C'est au Curé qu'appartient exclusivement à tout autre, l'administration des Sacrements dans sa Paraisse. Voyez CURE, PAROISSE, etc. On doit refuser l'administration des Sacrements aux excommuniés. Voyez EXCOMMUNICATION.

En matière bénéficiale, on distingue deux sortes d'administration, l'une au temporel, et l'autre au spirituel. Celle-ci consiste dans le pouvoir d'excommunier, de corriger, de conférer les bénéfices : l'autre dans l'exercice des droits et prérogatives attachées au bénéfice. Voyez TEMPORALITE.

Administration s'emploie aussi au Palais comme synonyme à fournissement : ainsi l'on dit administrer des témoins, des moyens, des titres, des preuves. (H)