S. m. (Jurisprudence) signifie quelquefois recit, témoignage, attestation d'un fait ; quelquefois il signifie le témoin même qui certifie ce qui s'est passé en sa présence.

RECORD d'un jugement ou d'un contrat, se faisait anciennement lorsque l'acte n'avait pas été rédigé par écrit ; on faisait une enquête pour prouver ce qui avait été jugé ou stipulé entre les parties ou leurs auteurs ; on en usait de même pour constater un ajournement qui n'avait été fait que verbalement.

RECORD dans un explait, est un des témoins dont l'huissier se fait assister ; ces témoins ont été appelés records, parce que dans le temps que les exploits n'étaient pas rédigés par écrit, leur témoignage servait à recorder ou rappeler ce qui avait été fait et dit par l'huissier ou sergent. L'ordonnance de 1667, titre 2. article 2, veut que les huissiers dans tous leurs exploits, se fassent assister de deux records qui signent avec eux l'original et la copie des exploits, sans qu'ils puissent se servir de records qui ne sachent écrire, ni qui soient parents, alliés ou domestiques de la partie ; mais depuis l'établissement du contrôle des exploits, le ministère des records n'est plus nécessaire que dans certains exploits de rigueur, tels que les saisies réelles et les commandements recordés faits pour parvenir à ces sortes de saisies. Voyez Boursier sur ces articles. Voyez aussi le glossaire de M. de Laurière, au mot RECORD. (A)