(Jurisprudence) est celui qui a atteint l'âge de majorité, auquel la loi permet de faire certains actes.

Comme il y a plusieurs sortes de majorités, il y a aussi plusieurs sortes de majeurs, savoir ;

Majeur d'ans, c'est-à-dire celui qui a atteint le nombre d'années auquel la majorité est parfaite.

Majeur coutumier est celui qui a atteint la majorité coutumière, ce qui n'empêche pas qu'il ne soit encore mineur de droit. Voyez l'article suivant et les notes sur Artais, p. 414.

Majeur de majorité coutumière est celui qui a atteint l'âge auquel les coutumes permettent d'administrer ses biens. Cet âge est réglé différemment par les coutumes : dans quelques-unes c'est à 20 ans, dans d'autres à 18 ou à 15.

Majeur de majorité féodale est celle qui a atteint l'age auquel les coutumes permettent de porter la foi pour les fiefs. Voyez ci-après MAJORITE FEODALE.

Majeur de majorité parfaite. Voyez ci-après MAJORITE PARFAITE.

Majeur de vingt-cinq ans est celui qui ayant atteint l'âge de 25 ans accomplis, a acquis par ce moyen la faculté de faire tous les actes dont les majeurs sont capables, comme de s'obliger, tester, ester en jugement, etc. Voyez MAJORITE, MINEUR et MINORITE. (A)

MAJEUR, (Commerce) dans le négoce des échelles du Levant, signifie un marchand qui fait le commerce pour lui-même, ce qui le distingue des commissionnaires, facteurs, coagis et courtiers. Ceux-ci appellent quelquefois leurs commettants leurs majeurs. Voyez FACTEUR, COAGI, etc. Dictionnaire de Commerce. (G)

MAJEUR, adj. (Musique) est le nom qu'on donne en musique à certains intervalles, quand ils sont aussi grands qu'ils peuvent l'être sans devenir faux. Il faut expliquer cette idée.

Il y a des intervalles qui ne sont sujets à aucune variation, et qui à cause de cela s'appellent justes ou parfaits, voyez INTERVALLES. D'autres, sans changer de nom, sont susceptibles de quelque différence par laquelle ils deviennent majeurs ou mineurs, selon qu'on la pose ou qu'on la retranche. Ces intervalles variables sont au nombre de cinq ; savoir le semi-ton, le ton, la tierce, la sixte et la septième. A l'égard du ton et du semi-ton, leur différence du majeur au mineur ne saurait s'exprimer en notes, mais en nombre seulement ; le semi-ton mineur est l'intervalle d'une note à son dièse ou à son bémol, dont le rapport est de 24 à 25. Le semi-ton majeur est l'intervalle d'une seconde mineure, comme d'ut à si ou de mi à fa, et son rapport est de 15 à 16. La différence de ces deux semi-tons forme un intervalle que quelques-uns appellent dièse majeur, et qui s'exprime par les nombres 125. 128.

Le ton majeur est la différence de la quarte à la quinte, et son rapport est de 8 à 9. Le ton mineur est la différence de la quinte à la sixte majeure, en rapport de 9 à 10. La différence de ces deux tons, qui est en rapport de 80 à 81, s'appelle comma, voyez COMMA. On voit ainsi que la différence du ton majeur au ton mineur est moindre que celle du semi-ton mineur au semi-ton majeur.

Les trois autres intervalles, savoir la tierce, la sixte et la septième, diffèrent toujours d'un semi-ton du majeur au mineur, et ces différences peuvent se noter. Ainsi la tierce mineure a un ton et demi, et la tierce majeure deux tons, etc.

Il y a quelques autres plus petits intervalles, comme le dièse et le comma, qu'on distingue en moindres, mineurs, moyens, majeurs et maximes ; mais comme ces intervalles ne peuvent s'exprimer qu'en nombre, toutes ces distinctions sont assez inutiles. Voyez DIESE et COMMA. (S)

MAJEUR, (Mode). Voyez MODE.