S. m. (Jurisprudence) terme usité dans quelques coutumes, pour exprimer la manière de vendre et exploiter les bois ; c'est proprement l'exercice des droits de grurie ou grairie, tiers et danger segrairie.

Suivant un registre du trésor des chartres de l'an 1315, le roi expose qu'il a droit de gruage dans les bois de Gilles Bergines son chambellan ; mais en considération de ses services, il lui donne ledit gruage estimé 52 liv. 14 s. 6 den.

La coutume de gruage est celle selon laquelle il faut mesurer, arpenter, layer, crier, et livrer le bois.

Droit de gruage se prend quelquefois pour grurie. Voyez ci-après GRURIE.

Gruage est aussi quelquefois un droit qui appartient à certains officiers : par exemple, dans le registre du trésor des chartres de l'an 1315, pag. 57. il se trouve une chartre, portant que les gruyers de la forêt auront pour leur gruage soixante arpens de bois, exempts de toute redevance. Le concierge et bailli du palais a le droit de gruage sur tous les bois de la forêt Yveline, lequel droit consiste en une certaine quantité de charbon et d'écorce, que doivent lui payer ceux qui en voiturent. Il est parlé de ce droit dans des lettres données au mois de Janvier 1358, par Charles V. alors régent du royaume. (A)