S. m. (Jurisprudence) signifie concession de quelque grâce ou privilège faite par le prince.

Les octrais ou deniers d'octrais sont des levées de certains droits en deniers, que le prince permet à des communautés de faire sur elles-mêmes pour leurs besoins et nécessités, comme pour les fortifications des villes, réparations des bâtiments, entretien du pavé, etc.

Ces octrais se lèvent sur la vente du vin, du charbon, du bois à bruler, et autres denrées et marchandises, selon ce qui a été octroyé par le prince.

Les deniers d'octrais et autres deniers communs et patrimoniaux des villes et communautés sont perçus par le receveur de la ville ou communauté.

Ces receveurs des octrais ont été érigés en titre d'office dans les villes par divers édits ; on leur a aussi donné des contrôleurs, mais tous ces offices ont été supprimés et rétablis par divers édits : l'édit du mois de Juin 1725, qui les a rétablis, forme le dernier état ; la ville de Paris a été exceptée de ces créations.

Les comptes des deniers d'octrais se rendent à la chambre des comptes. Sur les fonctions, créations et suppressions des receveurs des octrais, voyez le Dictionnaire des arrêts au mot Octrais.