S. f. (Jurisprudence) est un extrait d'un papier terrier d'une seigneurie, qui sert de memoire au receveur pour faire payer les cens et rentes, et autres droits seigneuriaux.

En quelques endroits on appelle ces sortes de registres, cueilloir ou cueilleret.

La lieve contient la désignation de chaque héritage par le terroir et la contrée où il est assis, le nom du tenancier, les confins, la qualité et quotité de la redevance dont il est chargé.

Ces sortes de papiers de recette ne sont pas vraiment authentiques ; cependant les lieves anciennes et faites dans un temps non suspect, servent quelquefois de preuves pour faire de nouveaux terriers quand des titres ont été perdus par guerre ou par incendie, comme il est porté dans l'édit de Melun en faveur des ecclésiastiques.

Quand les lieves sont affirmées, elles font foi en justice. Voyez des Pommiers, sur la coutume de Bourbonnais, art. xxij. n°. 14. et suiv. (A)

LIEVE la (Géographie) petite rivière des Pays-Bas ; elle a sa source en Flandres, près de Damme, entre Bruges et l'Ecluse, et se jette dans les fossés de Gand. (D.J.)