S. m. (Jurisprudence) est une marque et un caractère composé de plusieurs traits de plume, que chacun s'est habitué à faire toujours de la même manière.

Le paraphe se met ordinairement au bout de la signature, et dans ce cas c'est une double précaution que l'on prend pour empêcher que quelqu'un ne contrefasse la signature.

Quelquefois le paraphe se met seul, et tient lieu de signature, comme quand un des avocats généraux paraphe un appointement avisé au parquet.

Enfin le paraphe sert quelquefois seulement à marquer des pièces, afin de les reconnaître, et pour en constater le nombre ; c'est ainsi qu'un notaire paraphe, par première et dernière, toutes les pièces inventoriées, c'est-à-dire qu'il met sur chacune un nombre avec un paraphe qui tient lieu de sa signature, et que ces nombres se suivent tant qu'il y a des pièces, de manière que sur la dernière le notaire met le nombre, comme trentième, s'il y en a 30, et on ajoute ces mots et dernier, avec son paraphe.

Le secrétaire du rapporteur paraphe de même par premier et dernier, les pièces de chaque sac d'une instance ou procès.

Quand on remet une pièce dans quelque dépôt public, ou que l'on verbalise sur la pièce, on la paraphe, ne varietur, c'est-à-dire pour empêcher que l'on ne substitue une autre pièce à celle dont il s'agissait d'abord ; sans quoi l'on ne pourrait point compter sur quelque chose de certain. Voyez APPOINTEMENT, COTTE, INVENTAIRE, SIGNATURE. (A)