S. m. plur. (Jurisprudence) les derniers errements, sont les dernières procédures qui ont été faites de part ou d'autre dans une affaire. Ce terme parait venir du latin arrhae, d'où l'on a fait en français aires ou erres, airements ou errements, les procédures et productions étant considérées comme des espèces d'arrhes ou gages que les parties se donnent mutuellement pour la décision du procès. Les errements du plaids étaient cependant opposés aux gages de batailles ; les premiers n'avaient lieu que dans les affaires civiles, les autres dans les affaires criminelles qui se décidaient par la voie du duel : cette différence est établie par Beaumanoir, chap. VIIe pag. 49. lig. 7. et 8. ch. l. p. 271. et ch. lxj. p. 318.

On donne encore copie des derniers errements, c'est-à-dire des dernières procédures, et on procede suivant les derniers errements, lorsque l'on reprend une contestation dans le même état et dans les mêmes qualités dans lesquelles on procédait ci-devant ; mais il faut pour cela que l'instance ne soit pas périe. Voyez l'ancien style du parlement, chap. j. et XIVe Joan. Galli, quaest. 167. et 200. Boutillier, en sa somme rurale ; la pratique de Masuer, et le gloss. de M. de Laurière au mot Errements. (A)