S. f. (Jurisprudence) est la surprise que l'on fait à quelque supérieur de qui on obtient quelque grâce, en lui taisant une vérité dont la connaissance aurait été un obstacle à sa concession. Les lettres où il y a obreption sont appelées obreptices. L'obreption annulle de droit le titre ou la grâce qui se trouve ainsi accordée : par exemple, celui qui en demandant un bénéfice n'exprime point ceux dont il est déjà pourvu, est déchu, par cette réticence, du bénéfice qu'il a impétré.

Le défaut d'expression d'une chose nécessaire, quoique de bonne foi et sans en avoir connaissance, ne laisse pas d'être fatal et de rendre les provisions nulles, parce que l'on fait attention à la volonté et à l'intention du collateur, et non à la faute de l'impétrant. Voyez Panorme, sur le chapitre constitutus de rescriptis, et le traité de l'usage et pratique de cour de Rome, tome I. page 280. (A)